Les créances de Sonelgaz s’élèvent à 180 milliards de dinars, soit une évolution de 30% par rapport à l’année d’avant, selon son directeur de distribution, Abdelhamid Mazri.
Pour le responsable de la Sonelgaz, qui s’est exprimé sur les ondes de la radio nationale, ces créances sont devenues abyssales depuis la pandémie de la Covid-19, ce qui a poussé le groupe public à « décider de passer à la collecte de son dû », déclare-t-il.
A ce propos, Mazari a souligné que cette fois, la société a décidé de lancer sa compagne de recouvrement avec un dispositif de facilitation permettant au client de s’acquitter de sa créance sans contrainte. Selon le même responsable, outre les agences de Sonelgaz, il y a le paiement au niveau des bureaux de poste, le paiement par internet avec possibilité d’échelonner ces dettes.
Au sujet des détenteurs de ces créances, le directeur de distribution de Sonelgaz a indiqué que le plus gros est détenu par le privé, notamment les ménages. « 77 milliards DA concernent la consommation simples, avec un taux de 44% », a-t-il précisé. Concernant les collectivités locales, leurs créances tournent autour « d’un portefeuille qui avoisine 30% de la consommation globale », ajoute le même responsable.
Un demi-million de clients par an
Par ailleurs, l’invité de la radio a indiqué que l’entreprise publique compte à ce jour 12 millions d’abonnés à l’électricité et 8,1 millions abonnés au gaz, soit « un taux de pénétration d’électricité de 99% et de 70% pour le gaz », précise le responsable à la Sonelgaz, soulignant un accroissement annuel de 3 à 5%, soit un demi-million de clients chaque année.
A ce sujet, Mazari a souligné que l’évolution est importante à l’exemple de 2024 qui a nécessité d’intégrer 1 200 mégawatts au cours de l’année. « C’est l’équivalent d’une centrale par an », soutient l’orateur.
Il a ajouté que la consommation globale est de 25 gigawatts d’électricité, alors que pour le gaz, elle est de 11 millions normocubeurs, ce qui oblige le groupe Sonelgaz, selon lui, à adapter son réseau, tous les ans. Une exigence, dit-il, qui obéit à « deux étapes importantes, à savoir le passage d’hiver et le passage d’été pour l’électricité ».
« Nous avons eu à recenser huit opérations de mise à niveau et qui a entrainé 6 nouvelles sources pour préparer cet hiver. Pour l’été, qui débute en juin, et exceptionnellement fin mars pour certaines régions, nous avons terminé le programme », assure-t-il.
« Cet exercice s’est soldé par l’introduction de 16 nouvelles sources (les postes HTMT de distribution publique-ndlr) », affirme l’invité de la radio. Il y aura ainsi augmentation de la production d’électricité par rapport à 2024, durant laquelle il y a eu quatre pics de consommation en été et vu l’intégration de nouvelles demandes et donc de nouveaux projets.