Les députés européens ont voté ce jeudi le texte de la résolution sur l’Algérie à main levée, en condamnant fermement « les arrestations arbitraires et illégales des manifestants pacifiques qui prennent part aux manifestations d’Hirak».
Les députés que se disent « très inquiets » par rapport à la situation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en Algérie, appellent également à « cesser les violations des libertés de culte des Chrétiens, des Ahmadis et d’autres minorités religieuses, et à mettre un terme au harcèlement judiciaire ».
L’euro député Raphael Glucksman, qui avait annoncé sur son compte Twitter l’organisation d’un débat sur la situation politique en Algérie au Parlement européen, a affirmé que « quand des millions d’Algériennes et d’Algériens se mobilisent pendant des mois pour la démocratie, ce ne sont pas les lobbies pétroliers ou gaziers qui doivent nous maintenir dans ce silence complice ».
Il est à noter que l’appel au débat sur la situation en Algérie au sein du Parlement européen, a suscité des réactions de la part du gouvernement algérien. Ce dernier a affirmé que « les relations stratégiques entre Alger et l’Union Européenne ne sauraient être remises en cause par de simples parlementaires ».
Le ministre algérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassen Rabehi, a officiellement réagi lundi 25 novembre en affirmant que « les autorités et le peuple algériens refusaient catégoriquement toute interférence dans leurs affaires intérieures».
Pour sa part, le chef d’Etat-major, Ahmed Gaid Salah, a affirmé ce mercredi que le débat du Parlement européen sur l’Algérie a été commandé par «la bande de l’ancien système et des parties extérieures, connues pour leur profonde haine historique contre l’Algérie ».