Les chefs d’État et de gouvernement de plusieurs pays africains ont renouvelé leur engagement politique à accélérer la révolution verte sur ce continent.
S’exprimant à l’occasion du sixième Forum africain sur la révolution verte à Nairobi, les dirigeants ont convenu que l’action politique, les financements, les réformes politiques et l’adoption de technologies étaient les clés pour révolutionner la production alimentaire en Afrique.
Dans son discours d’ouverture, le président kenyan Uhuru Kenyatta a déclaré qu’un secteur agricole dynamique était essentiel pour assurer le renouveau socio-économique sur le continent africain.
« L’agriculture offre une source d’emplois décents et de revenus pour des catégories démographiques essentielles comme les femmes et les jeunes. Ce secteur est onze fois plus efficace pour réduire la pauvreté », a lancé M. Kenyatta.
Des milliers de délégués de gouvernement, de l’industrie, des milieux académiques et de la société civile assistent actuellement au forum du 5 au 9 septembre.
Ce forum de haut niveau a pour but de discuter et d’adopter des déclarations globales pour favoriser le programme de sécurité alimentaire en Afrique.
Des partenariats solides sont impératifs pour renforcer la capacité des pays d’Afrique à mettre en œuvre des mécanismes continentaux afin de favoriser la transformation agricole, a indiqué M. Kenyatta.
Le président a cité en particulier la mise en œuvre rapide de la déclaration de Malabo adoptée en 2014 par les dirigeants africains pour révolutionner l’agriculture et renforcer la sécurité alimentaire et les revenus ruraux.
« À Malabo, nous nous sommes engagés à doubler le niveau de productivité de l’agriculture d’ici 2025 pour en faire une industrie de plusieurs milliards de dollars. Par conséquent, nous devons intégrer une vision continentale de la transformation agricole dans nos politiques nationales », a souligné M. Kenyatta.
Le dirigeant kenyan a révélé que son gouvernement investirait 200 millions de dollars dans les cinq prochaines années pour permettre aux jeunes agriculteurs d’accéder aux financements, aux facteurs de production et aux marchés.
« Ce nouveau financement favorisera également la création de valeur ajoutée et la transformation agro-alimentaire », a fait savoir M. Kenyatta.
La transformation du secteur agricole en Afrique est directement associée à la croissance économique, à la prospérité commune et à la coexistence pacifique.
Les investissements du secteur privé, l’adoption de meilleures variétés de semences et la rationalisation des chaînes de valeur permettront de renforcer la productivité du secteur agricole en Afrique, a dit le président rwandais Paul Kagame.
« Un secteur agricole transformé sera le socle de la prospérité à venir en Afrique », a commenté M. Kagame, ajoutant que des politiques de soutien favorables et des investissements dans les infrastructures d’énergie et des transports permettraient de renforcer la productivité du secteur agricole en Afrique.