Les animateurs du Café des experts économiques (CEE) de Radio M ont eu au menu, lundi dernier, un gros morceau, à savoir l’investissement.
Le Professeur et ex Ministre Abd El Hamid Temmar, le Professeur Mourad Goumiri et l’Expert et Consultant Ferhat Ait Ali ont apporté de précieux éclairages sur les politiques publiques et ont abordé sans tabous la fameuse loi des 49/51. Dès l’entame du débat les intervenants ont eu à trancher sur les prérogatives du Conseil national d’investissement (CNI). « Faut-il réduire les prérogatives du CNI pour relancer l’investissement ? ».
C’est la question à laquelle ils ont dû répondre. M Ferhat Ait Ali a descendu en flammes le CNI en l’assimilant à une pièce qui s’ajoute aux rouages d’une administration tracassière, et qui s’autosaisit de dossiers qui dépassent ses prérogatives. Le Professeur Goumiri l’a qualifié de bureaucratie additionnelle qui distribue les agréments. De son côté, le Professeur Hamid Temmar l’a démystifié. « Le CNI est un conseil composé de ministres et présidé par le Premier ministre », a-t-il dit. A l’en croire, le CNI n’est pas une loge maçonnique.
« Des fonctionnaires et des responsables de l’ANDI siègent au CNI et présentent les projets. Le CNI ne négocie rien, seuls l’Andi et le secrétariat du ministère concerné ont cette prérogative », a-t-il dit. Et de poursuivre : « Le CNI n’est pas un organe mais un conseil. Il n’existe que pendant le temps où il doit statuer. Tout rejet de dossier dans ce cadre et imputable au ministère chargé de l’investissement, lequel est chargé par la suite de reprendre langue avec l’investisseur. Le ministère concerné s’adressera ensuite au gouvernement. « C’est ou l’Andi ou le ministère qui sont interpellés en cas de retard d’attribution d’accord et non pas le CNI, lequel ne dispose pas de secrétariat et donc ne détient pas de dossiers dans ses tiroirs », a soutenu l’ancien ministre.
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