Les exportations françaises vers l’Algérie de produits pharmaceutiques sont, en revanche, reparties à la hausse ce semestre, de 4 % en glissement annuel, à 285 millions d’euros.
Les exportations françaises vers l’Algérie au 1er semestre 2018 ont diminué de 8,6 % pour s’établir à 2,3 milliards d’euros, contre 2,6 milliards à la même période de l’année précédente, indique lundi le Trésor public français.
Composées à plus de 95 % de produits pétroliers et gaziers ou de leurs dérivés, la valeur des importations françaises en provenance d’Algérie ont, par contre, évolué « proportionnellement » aux cours des hydrocarbures, a ajouté le Trésor public se basant sur les données des Douanes françaises.
Les importations ont ainsi enregistré une augmentation de 16,1 % au cours du 1er semestre 2018 par rapport au 1er semestre 2017 et ont atteint 2 milliards d’euros, relevant que le prix moyen du Sahara Blend est passé de 51,5 dollars au cours du 1er semestre 2017 à 70,1 dollars au 1er semestre 2018.
« Au total, l’excédent commercial bilatéral de la France s’est contracté de 58,4 % sur cette même période, à 353 millions d’euros », a-t-il encore indiqué, précisant que la baisse des exportations françaises vers l’Algérie est « plus marquée » que la baisse des importations algériennes globales sur la période (-2,1 %).
La note du Trésor public français relève que parmi les principales évolutions, les céréales, premier poste d’exportation, ont vu leur montant total exporté augmenter de 64 %, à 380 millions d’euros (232 millions d’euros au premier semestre 2017).
« Ce qui s’explique à la fois par l’augmentation des prix mondiaux des céréales (l’indice FAO du prix des céréales a augmenté de 11 % par rapport aux six premiers mois de 2017) et par un effet de rattrapage grâce à un retour à une production française +normale+ après le choc de 2016 (la production exportée en volume a augmenté de 73%) », a-t-on ajouté.
De leur côté, les véhicules ont enregistré durant ce semestre une baisse de 40 % (en contraste avec l’augmentation de 87 % au premier semestre 2017).
Les exportations dans ce secteur sont ainsi passées de 330 millions d’euros au premier semestre 2017 à 197 millions d’euros lors du premier semestre 2018.
Pour les Douanes françaises, c’est désormais le troisième poste d’exportations françaises en Algérie (1er à la même période de l’année précédente).
La note du Trésor public souligne par ailleurs que la production locale de véhicules et des pièces est en hausse en Algérie, précisant que les véhicules, qui avaient pourtant réussi à s’exporter à des niveaux élevés malgré les quotas d’importations en place depuis début 2016, ont enregistré ce semestre une baisse de 40 %.
Elles sont ainsi passées de 330 millions d’euros au premier semestre 2017 à 197 millions d’euros lors du premier semestre 2018.
« C’est désormais le troisième poste d’exportations françaises en Algérie (1er à la même période de l’année précédente). La production locale de véhicule et des pièces est en hausse en Algérie, expliquant pour partie la baisse », a-t-on précisé.
Par ailleurs, a-t-on ajouté, les exportations françaises vers l’Algérie de produits pharmaceutiques sont reparties à la hausse ce semestre, de 4 % en glissement annuel, à 285 millions d’euros (deuxième poste des exportations françaises vers l’Algérie), soulignant que le montant des exportations de produits du raffinage du pétrole a, pour sa part, baissé à 43 millions d’euros au 1er semestre 2018 contre 175 millions d’euros au 1er semestre 2017.
Cependant, le Trésor public relève que sur le mois de juillet 2018, les exportations ont repris à hauteur de 54 millions d’euros (contre 12 millions d’euros en juillet 2017).
Les importations françaises en provenance d’Algérie, poursuit-on, sont composées à 93,4 % d’hydrocarbures et produits dérivés, notamment pour le pétrole qui a représenté 55 % des importations françaises depuis l’Algérie, le gaz naturel 19 %, les produits du raffinage du pétrole 19 % et le gaz industriel 1 %.
Au 1er semestre 2018, elles ont affiché une augmentation de 16,1 % par rapport au premier semestre 2017 à 2 milliards d’euros, contre 1,7 milliard d’euros au cours du 1er semestre 2017.