Selon les analystes Energy Aspects Ltd, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a le mérite de redresser les prix en procédant à des coupes dans la production mais le facteur de la hausse de la consommation mondiale devrait davantage l’aider à stabiliser le marché.
La demande mondiale de brut devrait enregistrer en 2017 des taux de croissance supérieurs à la moyenne, dans un contexte d’expansion économique en Chine et en Inde, qui va aider à maintenir les prix au-dessus des 50 dollars le baril cette année. C’est ce qu’ont relevé des consultants chez Energy Aspects Ltd, interrogés mardi par l’agence Bloomberg.
Selon les analystes Energy Aspects Ltd, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a le mérite de redresser les prix en procédant à des coupes dans la production mais le facteur de la hausse de la consommation mondiale devrait davantage l’aider à stabiliser le marché. La demande mondiale devrait surprendre en 2017, ont-ils prévu.
Pour rappel, les pays de l’Opep avaient convenu fin novembre de réduire leur production de 1,2 mbj applicable à partir du 1er janvier 2017 et pour six mois, afin de permettre au marché de se rééquilibrer.
« Une croissance importante de la demande »
Amrita Sen, analyste en chef du secteur pétrolier à Energy Aspects a déclaré qu’en mettant l’accent sur les coupes dans la production de l’OPEP et sur la réponse du schiste américain, peu d’analystes ont prêté attention à la croissance exponentielle de la demande. Celle-ci est en plein essor, a-t-elle constaté, et la demande de carburants, qui a poussé les prix de pétrole vers le bas les deux dernières années, s’est redressée à des niveaux jamais atteints depuis cinq ans.
Les analystes rappellent le dernier rapport de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) allant dans le même sens. L’AIE, qui conseille la plupart des grandes économies sur les politiques énergétiques, a prédit que les facteurs stimulants qui ont soutenu le pétrole bon marché n’ont actuellement plus d’effet sur les cours. Elle a revu à la hausse son estimation de la croissance de la demande mondiale d’un tiers par rapport aux prévisions précédentes à 1,7 million de barils/jour en 2016 et à 1,4 million de barils/jour en 2017 comparés à la moyenne de 1 million enregistré durant les dix dernières années.
« Le marché reste focalisé sur les actions de l’Opep »
Le marché pétrolier reste pour l’instant focalisé sur les actions de l’Opep et de ses partenaires, a déclaré Spencer Welch, directeur des marchés pétroliers et de l’aval chez IHS Markit.
L’objectif de réduire la production de 1,8 millions de barils/jour devrait être atteint à 100% dès février alors que la réduction effective a déjà atteint 1,5 million de barils jour, avait affirmé, en janvier à Alger, le ministre de l’Energie Noureddine Boutarfa, en marge de la signature par Sonatrach d’un contrat et d’un protocole d’entente avec des sociétés étrangères.