Les pensions des filles de chouhada dont le conjoint est en vie n’ont pas augmenté depuis 20 ans. Elles touchent toujours la pension de 5 000 DA par mois. Un montant dérisoire voire ‘’scandaleux’’ qui n’a pas changé depuis une vingtaine d’années.
Les différentes révisions à la hausse des salaires, des pensions de retraite et des aides de solidarité n’ont pas touché cette catégorie sociale qui sent la marginalisation et l’exclusion.
Toutes les catégories sociales ont bénéficié des augmentations et de la revalorisation de leurs revenus, à l’exception de ces femmes dont l’un des parents a sacrifié sa vie pour que l’Algérie devienne un pays libre et indépendant.
La dernière augmentation décidée au profil de cette catégorie remonte à 2004. Depuis cette date, toutes les demandes adressées aux Hautes autorités du pays pour réviser cette pension n’ont pas eu de suite.
‘’On nous a complètement oubliées. Nous ne comprenons pas pourquoi on accorde des augmentations à tout le monde sauf aux filles de chouhada’’, s’insurge une fille de chahid. Pour elle, donner 5 000 Da à quelqu’un en 2024 est une ‘’honte’’. ‘’Que pouvons-nous faire avec 5 000 Da par mois. C’est tout ce que nous méritons ?’’, s’interroge-t-elle, avant de lancer au président de la République pour qu’il rectifie cette ‘’injustice’’.
Pour rappel, la décision d’accorder une pension aux filles de chouhadas sans emploi a été prise par l’ancien président de la République M. Liamine Zeroual au milieu des années 90. Au départ, le montant était de 3 000 par mois avant de passer à 5 000 Da en 2024.