Des missions d’hommes d’affaire et le renforcement des vols de Tunisair à destination de la Côte d’Ivoire démontrent l’effort tunisien dans sa perspective de diversification de son commerce extérieur.
‘’Désormais Tunisair reliera la Côte d’Ivoire 7 fois par semaine au lieu de trois fois actuellement ‘’ a déclaré, cette semaine, le directeur des ventes de la compagnie aérienne M. Karim Gueddiche. Une décision qui conjugue l’intérêt grandissant de la Tunisie pour le marché africain. M. Gueddiche annonce en outre, le lancement de 3 nouvelles lignes vers l’Afrique subsaharienne, additionnées au 8 lignes existantes. L’objectif est évidemment le renforcement de la circulation des personnes entre la Tunisie et le continent. Au fait, la Tunisie met le cap vers le sud.
En ce début d’année, le Centre de Promotion des Exportation multiplie les manifestions (forums, conférence, missions d’homme d’affaires) centrées sur la conquête des marchés africains. En effet, ce vendredi 5 février, lors d’une conférence sur le thème: « Comment approcher les grands projets en côte d’ivoire ? » Mme. Aziza Htira Pdg du CEPEX, a rappelé que la Tunisie est le premier pays qui a ouvert une banque en Afrique subsaharienne, et une ligne aérienne Tunis-Dakar. Elle a fait savoir également que la Tunisie s’adresse aux pays africains notamment la Côte d’Ivoire car elle compte 24 millions d’habitants, et présente la porte d’entrée aux pays de CEDAO avec un marché d’environ 300 millions d’habitants.
Autre pays sur lequel la Tunisie a mis le cap en ce début d’année : le Soudan. Fin janvier, un comité d’hommes d’affaire Tunisiens multisectoriel a fait le déplacement à Khartoum pour des échanges B-to-B avec leurs homologues Soudanais. Dans un objectif de créer un cadre d’échange, cette rencontre a permis à la délégation tunisienne (75 chefs d’entreprises) de prospecter les opportunités d’investissement dans les secteurs de la santé, les produits pharmaceutiques et para pharmaceutiques, les services pétroliers, les bureaux d’étude, l’industrie mécanique et électrique, ainsi que l’industrie agro-alimentaire.
L’Afrique au secours du secteur touristique tunisien
Parallèlement à la facilitation de circulation des personnes entre la Tunisie et la Cote d’Ivoire, l’autre actualité de cette semaine est le renforcement de la frontière libyenne par ‘’un système d’obstacles‘’ selon les termes utilisés par le ministre Tunisien de la Défense Farhat Horchani lors d’une visite à la frontière. En effet, la problématique sécuritaire représente une entrave majeure au secteur touristique. Les multiples actes terroristes ont amené les pays européens à déconseiller « la destination Tunisie » à leurs citoyens. Le touriste Africain pourrait être l’alternative.
Dans ce sens, une seconde mesure pourrait voir le jour au cours de cette année. Il s’agit du e-Visa pour certain pays africains. ‘’Notre projet aura des déclinaisons directes sur la promotion des investissements en provenance de l’Afrique, une meilleure couverture du déficit commercial et une prospérité du secteur touristique‘’ a déclaré le porteur du projet M. Slim Gahbiche. Ce système de demande de visa qui consiste en une plateforme en 10 langues et une procédure brève, concernera environs 15 pays africains, comme la Mauritanie, le Mali, le Cameroun ou encore Madagascar. En avril 2015 la Tunisie a procédé à la levée de visa pour les citoyens du Burkina Faso, du Congo démocratique, du Congo Brazzaville, du Zimbabwe, du Botswana et de la Centrafrique.