Attendue depuis des mois par les investisseurs, la réforme fiscale promise par Donald Trump a finalement été votée mercredi par le Congrès américain. Elle prévoit notamment une forte baisse du taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés, ramené de 35% à 21%, une mesure susceptible de doper les profits des entreprises américaines et d’alimenter des rachats d’actions.
Les principales Bourses européennes évoluent en baisse jeudi dans la matinée tandis que les rendements obligataires poursuivent leur remontée, les investisseurs optant pour des prises de bénéfices après le vote au Congrès américain de la réforme fiscale et à quelques jours de la trêve de Noël.
À Paris, l’indice CAC 40 cède 0,34% à 5.334,45 points vers 08h55 GMT et à Francfort, le Dax abandonne 0,24%.
L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,33%, le FTSEurofirst 300 perd 0,21% et le Stoxx 600 recule de 0,25%.
A Londres, le FTSE grappille toutefois quelques points (+0,05%), soutenu par la progression des valeurs minières à la faveur d’un repli du dollar.
Attendue depuis des mois par les investisseurs, la réforme fiscale promise par Donald Trump a finalement été votée mercredi par le Congrès américain. Elle prévoit notamment une forte baisse du taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés, ramené de 35% à 21%, une mesure susceptible de doper les profits des entreprises américaines et d’alimenter des rachats d’actions.
Pour beaucoup d’observateurs toutefois, l’adoption de la réforme fiscale est déjà intégrée dans les cours, et Wall Street a d’ailleurs peu réagi mercredi soir à l’annonce du vote.
Même mutisme sur le dollar, retombé à son plus bas niveau depuis deux semaines face à un panier de devises de référence en dépit de la nette remontée des rendements obligataires américains. Le rendement des Treasuries à 10 ans est revenu à plus de 2,50% pour la première fois en neuf mois.
Les rendements européens ont suivi le mouvement, le dix ans allemand évoluant à plus de 0,42%, au plus haut depuis le 14 novembre. L’euro en a profité pour toucher brièvement mercredi le seuil de 1,19 dollar et se maintient encore non loin de ce seuil, à 1,1875. De son côté, le yen faiblit légèrement face au dollar après le statu quo sans surprise de la Banque du Japon sur sa politique monétaire.
Immobilier et « utilies » souffrent
Aux valeurs en Europe, les secteurs de l’immobilier (-0,89%) et des services aux collectivités (-0,6%), restent pénalisés par la remontée des taux. A Paris, le spécialiste des centres commerciaux Unibail-Rodamco (-1,84%) accuse le plus fort repli du CAC 40.
A la hausse, le compartiment des ressources de base avance de 0,24%, profitant des annonces sur la croissance chinoise. Plusieurs sources ont déclaré à Reuters que les dirigeants chinois devraient maintenir pour 2018 l’objectif d’une croissance d' »environ 6,5% » tout en poursuivant les efforts visant à limiter l’augmentation de l’endettement.
Les Bourses chinoises ont terminé en hausse jeudi, l’indice composite à Shanghai ayant progressé de 0,4%.
En tête du Stoxx 600, Nokia monte de 2,68% en réaction à l’annonce d’un accord de licence pluriannuel avec le chinois Huawei.
De son côté, TechnipFMC gagne 0,94%, profitant de la présentation par le géant pétrolier norvégien Statoil (+0,64%) d’un projet de prolongation de la production du champ pétrolier Snorre, en mer du Nord, sur lequel intervient notamment le groupe franco-américain.
Les Catalans appelés à voter
A l’agenda, les investisseurs suivront jeudi les derniers chiffres des finances publiques britanniques à 09h30 GMT ainsi que la nouvelle révision du produit intérieur brut (PIB) américain du troisième trimestre, à 13h30 GMT, heure à laquelle seront également publiés l’indice manufacturier « Philly Fed » et les inscriptions hebdomadaires au chômage.
Les premières indications sur les résultats des élections régionales en Catalogne, qui s’annoncent serrées, ne sont attendus qu’en toute fin de journée, les bureaux de vote fermant à 19h00 GMT.
L’indice Ibex madrilène recule actuellement de 0,42% mais l’issue du scrutin est aussi de nature à faire bouger l’euro.
Autre dossier à surveiller avant les vacances de Noël, le vote du Congrès américain sur le financement de l’Etat fédéral, indispensable pour éviter un « shutdown », soit la fermeture des administrations fédérales, d’ici vendredi à minuit.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont pratiquement stables, tiraillés entre l’annonce d’une hausse de la production américaine la semaine dernière et la diminution des stocks de brut aux Etats-Unis.