« Toutes ces mesures engagées et assumées par le gouvernement sur plusieurs tripartites ont du mal à se mettre en place sur le terrain », souligne la chef d’entreprise et vice présidente du FCE.
La vice présidente du FCE, Nacera Haddad, invitée ce mercredi à l’émission » Le Direct » de Radio M, a déclaré que l’ouverture de l’ensemble des secteurs d’activité à l’investissement privé national est une « revendication centrale » du plaidoyer du Forum des chefs d’entreprises (FCE), « et nous avons constaté avec satisfaction que notre plaidoyer était très bien accueilli par le gouvernement ». La vice-présidente du FCE affirme que la demande de l’organisation patronale est que l’initiative privée et la liberté d’entreprise soient conformes à l’article 37 de la Constitution. Elle déplore toutefois que « dans les faits ce n’est toujours pas le cas », ajoutant « que même les mesures courageuses prises par le gouvernement ne sont pas souvent appliquées dans les faits », à l’instar des facilitations pour l’amélioration du climat des Affaires, la dé-bureaucratisation, l’accompagnement des entreprises par les banques etc. « Toutes ces mesures engagées et assumées par le gouvernement sur plusieurs tripartites ont du mal à se mettre en place sur le terrain », souligne-t-elle. Cependant, sur le plan des acquis consacrés par le Tripartite, Mme Haddad relève avec satisfaction la gestion des zones industrielles par le privé. « C’est un grand acquis, note-t-elle, parce que c’est pour la première fois que nous allons avoir un véritable partenariat Public-privé se mettre en place et être effective », de sorte à permettre à des capitaux privés d’investir dans le développement et l’aménagement des zones d’activité.
Donner du sens à l’initiative privée dans l’organisation des zones d’activité
Mme Haddad a en outre émis le vœu de donner véritablement du sens à l’initiative privée dans l’organisation des zones d’activité. A ce propos, Nacera Haddad salue la décision prise par le Premier ministre relative à la dissolution du Calpiref et qui, a-t-elle dit, fait suite aux revendications du FCE et l’ensemble des opérateurs économiques qui ont, selon elle, « énormément souffert de la rareté du foncier et la centralisation et l’anarchie en matière d’octroi des assiettes. « Dans un territoire qui se veut le plus grand en Afrique, c’est inadmissible qu’on continue aujourd’hui à parler de la problématique du foncier », s’offusque-t-elle.
Par ailleurs, Nacera Haddad affirme qu’u sein du FCE, « on est toujours content de voir le dialogue social se consolider en Algérie ». Selon elle, s’il y a bien des acquis sur lesquels il y a lieu d’insister est la volonté des parties concernées de se concerter et discuter de l’avenir. Selon Mme Haddad, c’est considéré comme acquis dans la mesure où dans la tripartite « nous continuons toujours de revenir à la charge et de rappeler au gouvernement ses engagements pour permettre aux entreprises de s’exprimer ».
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