Les pharmaciens passent à l’acte et le bras-de-fer entre le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO), dirigé par Messaoud Belambri, et les directions de la CNAS et de la CASNOS a connu une évolution désastreuse.
Les pharmaciens ont annoncé dimanche une grève nationale pour le 12 juillet prochain, selon Messaoud Belambri. Il nous a annoncé que la réunion qu’il a tenue avec les directions de la CNAS et de la CASNOS n’a pas pu dégager une solution à la crise.
Les négociations de ce dimanche étaient menées pour tenter d’annuler le projet initié par la Direction de la sécurité sociale en vue de mettre fin au système de majoration de prix pour la vente de génériques et de produits de fabrication nationale. Néanmoins, les pharmaciens n’ont d’autres choix que de recourir à la grève nationale.
Cette option est finalement annoncée par le président du Syndicat étant donné que les négociations n’ont pas abouti à l’apaisement souhaité car le retrait du projet d’abrogation des majorations du prix du médicament générique et fabriqué localement a fait l’objet d’une fin de non-recevoir.
L’échec est consommé et la grève était déjà prévisible car Belambri a déjà annoncé hier que l’échec des pourparlers lors de la réunion aboutirait à ce résultat sans que les pharmaciens n’excluent des conséquences graves.
Depuis jeudi dernier, le président du SNAPO a alerté l’opinion à travers un communiqué cosigné avec Dr Abdelouahed Kerrar, président de l’UNOP, et la présidente de l’ADPHA, Mme Hassiba Boulmerka, tous réunis au sein de la Fédération algérienne du médicament (FAM).
Ils ont demandé aux initiateurs de ce projet de ne pas abroger les majorations du prix du médicament et d’y surseoir car cela déstabilisera encore davantage une « filière pharmaceutique qui doit faire face, dans les conditions actuelles, aux menaces sérieuses liées aux conséquences néfastes de la chute sévère des revenus extérieurs du pays et aux aléas d’un environnement économique national de plus en plus tendu ».
Lors de la réunion de dimanche avec la CNAS et la CASNOS, le SNAPO a réitéré avec insistance cette demande du maintien de la majoration du prix du générique.
Echec consommé
Une fois que cette demande est refusée, les pharmaciens décident de passer à la grève nationale. C’est le résultat du refus de la CNAS de revenir sur sa décision de mettre fin au système de majoration de prix.
Les pharmaciens à travers les 48 wilayas ont déjà tenu des Assemblées générales pour réclamer ce mouvement de grève.
Le président du SNAPO ainsi que celui de l’UNOP, Dr Abdelouahed Kerrar, et la présidente de l’ADPHA, Mme Hassiba Boulmerka ont souligné jeudi dernier que cette majoration est partie intégrante du prix final aux consommateurs et qu’elle a été mise en place depuis quelques années afin d’inciter les pharmaciens d’officine à promouvoir auprès de leurs patients la consommation de médicaments génériques et, en particulier, ceux d’entre eux qui sont fabriqués localement. Pour l’instant, la CNAS maintient sa position et veut supprimer les avantages octroyés jusqu’à présent.