Alors que les pronostics s’orientent vers une solution diplomatique pour le conflit libyen, les pays du Maghreb sont appelés à jouer un plus grand rôle dans le processus de règlement de ce conflit.
L’Algérie et la Tunisie sont particulièrement invitées à peser de tout leur poids afin de rendre le dialogue possible entre les « frères ennemis en Libye ». Cet appel a lieu alors que le Président tunisien Kais Essaied vient de se rendre en France, où, il s’est entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron, à propos des « voies et moyens susceptibles d’améliorer la coopération entre la France et la Tunisie » Mais notamment à propos de la situation en Libye. Désormais, la France et la Tunisie demandent un cessez le feu en Libye.
Observateurs et analystes estiment en effet que les pays du Maghreb devraient, et alors que les accords de Skhirat (17 décembre 2015 au Maroc) deviennent caduques, travailler plutôt sur la base de la Conférence de Berlin (19 janvier 2020 en Allemagne) sur la Libye afin de réconcilier les belligérants en Libye.
L’Algérie qui a réalisé un parcours diplomatique sans fautes vis-à-vis de la Libye, tient absolument à faire intervenir les tribus libyennes dans tout élan de réconciliation. Rappelle-t-on. Rappelons que le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, a interprété comme une « déclaration de guerre » les menaces de l’Egypte d’intervenir militairement dans le conflit en Libye.
Dans le conflit en Libye, l’Egypte soutient les forces du maréchal Khalifa Haftar, rivales du GNA, appuyé lui par la Turquie et basé dans la capitale Tripoli. Notons enfin qu’Emmanuel Macron a dénoncé, le « jeu dangereux » de la Turquie en Libye, soulignant une menace directe pour la région et pour l’Europe. « Je considère aujourd’hui que la Turquie joue en Libye un jeu dangereux et contrevient à tous ses engagements pris lors de la conférence de Berlin », a-t-il lancé, lundi, à l’issue d’un entretien avec son homologue tunisien Kaïs Saïed à l’Élysée.