Pas moins de 43.150 personnes en ont été victimes piqûres de scorpion dont 47 décédées durant l’année 2016 à travers le territoire national.
Les moyens de lutte contre l’envenimation scorpionique sont connus et «de simples gestes peuvent sauver de nombreuses vies comme le ramassage de détritus et l’éclairage à proximité des habitations », a insisté samedi à Alger, le DG de l’Institut Pasteur d’Alger (IPA), docteur Harrat Zoubir.
Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse à l’occasion du coup d’envoi de la caravane de sensibilisation pour la prévention contre ce fléau.
Le DG qui vise à réduire le risque à zéro a aussi conseillé aux victimes potentielles de s’approcher des structures de santé de proximité qui disposent d’antidote sérum (anti scorpionique). Ces conseils sont précieux car il a indiqué que le nombre de piqûres de scorpion et l’inoculation accidentelle de leur venin va crescendo durant la période estivale.
Le même responsable qui n’a pas donné d’autres détails sur cette stratégie autres que les conseils de prévention, a attribué cette situation au climat aride et à l’insalubrité publique et à la dégradation de l’environnement.
Il a appelé à une vigilance accrue pendant le ramadhan pour que les personnes sortant la nuit puissent éviter l’envenimation, soulignant que le ramassage de détritus et l’éclairage sont des moyens de se prémunir avec des gestes simples.
Ce responsable a appelé les pouvoirs publics à intensifier la lutte contre l’insalubrité pour faire face à ce phénomène fréquent notamment dans la période de la chaleur accablante.
Produire 80.000 doses de sérum
Selon de DG de l’IPA, 2.800 doses additionnelles de sérum sont disponibles dans les premières wilayas (Biskra, Batna et M’Sila) et qui seront utilisées par le personnel en charge de la caravane de sensibilisation. « En 2017, l’objectif est de produire 80.000 doses de sérum», a ajouté le DG de l’IPA.
8 autres wilayas sont concernées par ces actions de sensibilisation selon un calendrier établi par le ministère, l’IPA, la Protection civile et d’autres partenaires comme la direction de la prévention au ministère Santé, de la population et de la réforme hospitalière.
Tous considèrent que les populations des wilayas des Hauts Plateaux et du Sud doivent être sensibilisées car le scorpion a tué 47 Algériens en 2016.
Les victimes décédées après avoir été piquées par un scorpion sont généralement soignées par des méthodes thérapeutiques traditionnelles et cela malgré la disponibilité d’antidote sérum.
Les services de santé alors en guerre contre l’envenimation scorpionique puisque pas moins de 43.150 personnes en ont été victimes dont 47 décédées durant l’année 2016 à travers les différentes wilayas.
De son côté, Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère a indiqué lors de la même conférence de presse que «même si on est passé de 150 décès par an avant les années 2000, à moins de 50 en 2016 (47 décès), les piqûres de scorpion constituent toujours un problème de santé publique ».
Les responsables de l’Institut Pasteur et du ministère ont souligné à l’occasion du coup d’envoi de la caravane de sensibilisation pour la prévention contre ce fléau que les messages de précaution à destination des populations à risque doivent être réguliers durant l’année 2017 à travers les différentes wilayas.
Le responsable de la direction de la prévention au ministère de la Santé a souligné que les actions de prévention cibleront particulièrement les enfants, les nomades et les populations à risque des wilayas des Hauts Plateaux et du Sud et que les premières wilayas concernées sont Biskra, Batna et M’Sila.