Le directeur général des douanes algériennes, Abdelhafid Bekhouch, a annoncé que les ports du pays doivent fonctionner 24 heures sur 24, lors d’une intervention à l’occasion d’une journée d’étude organisée jeudi à Oran en collaboration avec le CREA et la direction régionale des douanes.
Selon le DG de la douane, la limite actuelle de huit heures par jour est problématique et nuit à la compétitivité de l’économie nationale. Il a précisé que des changements seront mis en œuvre dès que les recommandations de la commission nationale, créée sous l’ancien ministre des Transports Youssef Charfa, seront finalisées.
Lors de cette rencontre avec des investisseurs, Bekhouch a souligné que le traitement des marchandises dans les ports est crucial pour la compétitivité des exportations, la logistique représentant 10 % du coût total des biens.
Plusieurs préoccupations relevées par les opérateurs
Au cours de cette rencontre, un débat a eu lieu entre opérateurs économiques et représentants des douanes, où l’opérateur de l’entreprise « Knouf pour le gypse » a insisté sur l’accélération de l’application de l’accord de zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pour intensifier la concurrence avec des pays comme la Chine, la Turquie et l’Égypte. Bien que cet accord soit entré en vigueur en janvier dernier, certains pays n’ont pas encore clarifié les listes de produits concernés.
Un représentant d’une entreprise d’agroalimentaire basée à Oran a exprimé des préoccupations concernant l’absence de camions réfrigérés de la société « Logitrans » pour les transports vers l’Afrique, notamment vers le Sahel et le Sénégal. Un autre opérateur a mentionné l’absence de banques algériennes à l’étranger pour soutenir les exportateurs en Europe et en Afrique.
Un autre point soulevé concerne la saisie de marchandises par les douanes : un représentant du groupe « Khadja » a signalé des difficultés à récupérer une marchandise saisie depuis 2019, malgré le respect des procédures légales. Bekhouch a précisé que, bien que cette confiscation ait été effectuée au profit de l’État, la marchandise sera restituée conformément à la loi de finances.
Le directeur général a également rappelé que les services des douanes interviennent uniquement dans la phase de dédouanement, qui est l’une des douze étapes nécessaires au traitement des marchandises, impliquant d’autres autorités portuaires et intervenants.