Le prix de l’or a établi un nouveau record ce lundi 20 mai, franchissant les 2 420 $ l’once pour les contrats à termes (gold futures) de juin 2024, après le précédent record de 2 350 $ atteint le 8 avril. Mais les prix pourraient se heurter à des obstacles en raison de l’hésitation des anticipations de baisse des taux d’intérêt.
En effet, les experts soulignent que cette hausse continue du prix de l’or repose sur la demande forte d’actifs refuges dans un contexte de forte inflation depuis 2021 (surtout aux USA), les achats massifs par les banques centrales à travers le monde, afin de réduire les risques, l’instabilité géopolitique en Europe et au Moyen-Orient, mais aussi la politique des BRICS de dédollarisation menée depuis 2014.
Les analystes de Goldman Sachs prévoient que le métal précieux pourrait atteindre 2 700 dollars avant la fin de l’année. Pour Citigroup, le métal précieux pourrait grimper jusqu’à 3 000 dollars dans les 6 à 18 prochains mois.
La Chine, la Russie, l’Iran, l’Inde, mais aussi la Turquie (non membre des BRICS) achètent massivement de l’or pour soutenir leur monnaie nationale ou préparer le lancement d’une nouvelle monnaie de réserve (Projet de la Chine et de la Russie pour les BRICS). La Chine est en effet le plus grand acheteur de lingots d’or depuis près de dix ans.
Il faut rappeler que la relation entre l’or et les taux d’intérêt présente traditionnellement une corrélation négative. Le prix de l’or a tendance à augmenter lorsque les taux d’intérêt baissent, et à diminuer lorsque les taux augmentent. Une baisse des taux rend également les actions, les obligations d’État et d’autres investissements plus attrayants pour les investisseurs.
Avec Agences