Le budget alloué au secteur du tourisme au titre du PLF 2018 s’élève à 5,3 milliards de dinars.
Le ministre du Tourisme et de l’artisanat, Hassan Mermouri a affirmé, dimanche à Alger, que les recettes de l’activité touristique, estimée à 330 millions de dollars, soit un taux de 1,4% du PIB, étaient « faibles » au vu « des énormes potentialités » de l’Algérie et en comparaison avec les pays voisins.
Répondant aux questions des membres de la Commission des Finances de l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’issue de la présentation d’un exposé sur le budget sectoriel dans le cadre de la loi de Finances (PLF 2018), le ministre a indiqué que les « énormes potentialités » qu’offre le secteur du Tourisme et de l’artisanat demandent à être exploitées pour réaliser le développement économique hors hydrocarbures et garantir des postes d’emploi permanents », soulignant que « le nombre des postes d’emploi assurés par le secteur avait atteint à ce jour 800.000 postes ».
Soulignant que le budget alloué à son secteur au titre du PLF 2018 s’élevait à 5,3 milliards de dinars, M. Mermouri a précisé que le programme du secteur s’appuyait essentiellement sur « la récupération des terres situées dans les zones d’expansion touristiques (ZET) à haute valeur touristique et leur aménagement en vue de désenclaver certaines régions, ouvrir de nouveaux circuits touristiques et réaliser des plans d’aménagement touristique, outre l’élaboration d’études pour la localisation des sites du foncier touristique », estimés à « 225 sites ».
Le plan sectoriel de développement touristique a arrêté un train de mesures avec la participation des parties concernées, à travers l’adoption d’une méthodologie claire, efficace et réaliste pour la réalisation des projets, en évitant les problèmes qui freinent la dynamique d’investissement au niveau des ZET », a expliqué M. Mermouri, rappelant dans ce cadre, « la simplification de plusieurs procédures au profit des investisseurs ».
Rappelant que le secteur comptait 1.242 établissements hôteliers d’une capacité de 108.611 lits au niveau national, outre la réalisation sur le court terme de près de 30.000 nouveaux lits en vue d’atteindre 300.000 lits au cours de la prochaine décennie », le ministre a fait état de la validation de 1.844 projets pour la réalisation de 243.000 nouveaux lits entre 2017-2019.
Concernant la modernisation de l’administration pour faciliter les investissements, M. Mermouri a mis en avant l’importance « d’introduire la numérisation et de soutenir l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, à travers la mise en place d’un réseau de communication intégré au niveau de tous les hôtels publics et privés », insistant sur « l’importance de la promotion pour attirer les touristes tant nationaux qu’étrangers, eu égard de la situation sécuritaire stable de l’Algérie ».
Le ministre a appelé, dans ce sens, les agences de voyage et de tourisme au sérieux et au professionnalisme pour attirer les touristes, soulignant l’importance de consolider la formation dans les différentes spécialités et métiers afin d’améliorer les prestations.
M. Mermouri a mis l’accent également sur la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation afin de changer les mentalités et consacrer une culture touristique au sein de la société et de garantir les infrastructures pour assurer un équilibre entre l’offre et la demande et faire baisser les prix.
Par ailleurs, le ministre estimé nécessaire la révision des lois régissant l’activité touristique », faisant état de l’actualisation prochaine du plan d’orientation de l’aménagement touristique suivant les exigences de la conjoncture et conformément aux normes internationales en la matière.
Concernant la promotion de l’Artisanat, M. Mermouri a mis en avant la nécessité de prendre en charge l’artisanat pour améliorer la qualité du produit artisanal, soutenir la création et encourager les initiatives, en préservant l’authenticité et le patrimoine national.
Le ministre a rappelé l’importance du Fonds national de promotion de l’artisanat et des métiers, précisant que ce fonds « en déficit de ressources financières », nécessite un soutien pour concrétiser la stratégie du secteur et réaliser les objectifs escomptés ».