La désignation de gestionnaires est loin de constituer la panacée pour les entreprises dont les patrons sont actuellement en prison. De sources concordantes, nous apprenons que bien des entités des groupes industriels ayant subi de plein fouet les contrecoups de la révolution du 22 février 2019 connaissent un véritable marasme en dépit de l’affectation à leur sommet d’experts financiers à même d’assurer la continuité de leur activité.
A titre d’exemple le malaise se ressent au sein du groupe industriel des Kouninef, notamment la société Cogral, spécialisée dans la production de l’huile alimentaire, et dont les travailleurs ont manifesté ces derniers jours des signes de malaise et d’inquiétude suite aux retards accusés dans la perception de leurs salaires. Dans cette entreprise, il n’est pas rare de voir les conversations tourner autour de départs volontaires ou de quelque autres option de même acabit.
L’autre exemple probant qui conforte cette thèse de cachexie régnante n’est autre que le groupe industriel Ival dont le premier responsable est Mohamed Bairi, actuellement en détention provisoire. Dans ce Groupe, pourtant au riche potentiel l’on évoque un rythme de fonctionnement qui frise la léthargie, sinon une situation de stand by qui ne dit pas son nom et qui n’augure pas de lendemains meilleurs. Pire. Des sources affirment que des containers censés approvisionner certains segments de production d’Ival comme l’usine d’Ouled Hadadj dans la wilaya de Boumerdès sont endommagés, voire vandalisés sinon bloqués au port. Et ce au moment où l’on affirme que l’usine de production de véhicules située à Bouira de ce même groupe est carrément à l’arrêt. Cette situation de blocage touche également le groupe Mazouz, et déteint sur la production de modèles Hyundai Trucks, Daewoo, Fuso.
Les entreprises gérées par des administrateurs désignés ne sont pas sorties de la situation difficile dans laquelle elles sont coincées depuis quelques mois déjà.