AH 5017 : l'épave "désintégrée" laisse perplexes les spécialistes de la sécurité aérienne - Maghreb Emergent

AH 5017 : l’épave “désintégrée” laisse perplexes les spécialistes de la sécurité aérienne

Facebook
Twitter

  

 

 

Des milliers de débris d’avions dispersés sur un terrain vague situé en plein désert malien. Mais qu’est-il donc arrivé au MD-83 affrété par Air Algérie abimé jeudi ? Les spécialistes de la sécurité aérienne restent perplexes devant l’épave pulvérisée de l’avion et dont les images ont été filmées par des soldats burkinabés.

 

« L’impact a eu une violence inouïe (…) sur cette zone  on ne reconnait plus rien, l’appareil a dû toucher le sol à une vitesse vertigineuse », a estimé un expert intervenu sur BFM TV. L’hypothèse d’un attentat terroriste étant à priori écartée, la piste des conditions météorologiques restent la plus plausible. «Il y a des hypothèses, et notamment climatiques, mais nous n’en écartons aucune», a affirmé le président français François Hollande. «Nous pensons que cet avion s’est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques», a, de son côté, souligné le ministre de l’Intérieur français. En visite à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, Fleur Pellerin, la secrétaire d’État française aux Français de l’étranger, a assuré qu’«il n’y avait pas de personnes suspectes parmi les passagers», écartant la piste de l’acte terroriste.

 

Terrain hostile

Les envoyés spéciaux des chaines françaises sur les lieux décrivent un « terrain hostile », ajoutant que les enquêteurs dépêchés sur les lieux en auront pour au moins deux semaines de travail intensif. Selon la Radiotélévision suisse (RTS), des soldats français, maliens et néerlandais étaient mobilisés ce vendredi sur les lieux du crash de l’avion affrété par Air Algérie. Un détachement d’une centaine de soldats français a entrepris aujourd’hui de recueillir les corps des 118 victimes de la catastrophe de l’avion qui s’est écrasé jeudi dans le nord du Mali. Appuyés de 60 soldats maliens et de 40 Néerlandais de la Minusma (force de paix de l’ONU au Mali), ils devaient aussi sécuriser la zone et recueillir des éléments utiles à l’enquête. Auparavant, le président français François Hollande a annoncé qu’une boîte noire a été récupérée et acheminée vers Gao. “Nous ne sommes même pas certains que nous puissions reconstituer les corps tellement les morceaux sont émiettés”, a averti pour sa part le Premier ministre du Burkina Faso.

L’épave du MD-83 a été localisée dans la nuit de jeudi 24 juillet près de Gossi, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso. Ce site confirme les premières informations, selon lesquelles l’appareil a éprouvé des difficultés très vite après avoir donné ses dernières nouvelles, une trentaine de minutes après le décollage.

Le décalage des autorités d’Alger

Moins impliquées que les autorités françaises présentes aussi bien sur le terrain d’opération que sur la scène médiatique, les autorités algériennes tentent, mais faiblement, de se rattraper. Le gros des informations à propos de ce crash qui a fait 118 victimes dont des algériens, provient de la part des autorités françaises dont une cinquantaine de ressortissants sont parmi les personnes décédées.

Accompagné d’une délégation, le ministre des transports Amar Ghoul s’est déplacé vendredi après-midi au Mali afin de présenter les condoléances de l’Algérie aux familles des victimes du crash de l’avion d’Air Algérie.Selon Ghoul, qui se rendra ensuite au Burkina Faso, cette délégation participera à l’examen de la boite noire retrouvée ce matin sur le lieu du crash. «La responsabilité de l’enquête revient au pays où le crash s’est produit, à savoir le Mali, que nous aiderons dans cette mission », a affirmé le ministre à l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger organisée peu avant son départ au Mali.

  

 

 

 

Facebook
Twitter