Les start-up algériennes souhaitent sortir de l'ombre et conquérir le monde technologique - Maghreb Emergent

Les start-up algériennes souhaitent sortir de l’ombre et conquérir le monde technologique

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Les start-up algériennes, présentes au salon mondial VivaTechnology, tenu du 30 juin au 2 juillet à Paris, souhaitent sortir de l’ombre et conquérir le nouveau monde de la technologie avec des projets innovants.

 

Rencontrés samedi par l’APS, les responsables de ces start-up, qui participent pour la première fois à un forum international auquel plus de 5.000 start-up prennent part, ont tenté de mettre en valeur leurs projets en explorant, durant ces trois jours, toute possibilité de partenariat avec des investisseurs et bailleurs de fonds présents.

C’est le cas de Fouad Chenouf, co-fondateur de Wilab Technology, une start-up spécialisée dans le développement digital.

Son projet s’appelle Linkibus, une espèce de BlaBlaCar (plateforme communautaire payante de covoiturage), mais ciblant le transport du personnel.

Cette solution vise à mutualiser des entreprises activant dans une même zone géographique pour proposer à leur personnel, travaillant dans un même endroit et activant dans un même lieu, un transport prenant en charge les travailleurs d’un ensemble d’entreprises.

Linkibus.com est une plateforme où les entreprises et les salariés viennent s’inscrire en mentionnant leur lieu d’habitation et leur lieu de travail.

Grâce à un algorithme, Linkibus détecte et analyse les données pour déterminer, à chaque fois qu’il y a 20 personnes qui habitent au même endroit et travaillent dans le même endroit, pour contacter un transporteur afin de créer une ligne pour ces personnes.

C’est un service en ligne permettant donc de mutualiser les besoins du personnel et de créer des lignes communes.

Lamine Ghemati, manager d’Ipo Comp, est venu pour sa part présenter un concept qui s’appelle “Autopub”, une plateforme de mise en relations entre les entreprises qui veulent diffuser des annonces publicitaires sur les véhicules des particuliers.

Ce concept concerne toute personne, possédant un véhicule, intéressée par des campagnes publicitaires avec des autocollants sur son véhicule ou l’habillage complet du véhicule avec, en contrepartie, une rentrée financière.

Créateur d’emplois et de services, Autopub s’appuie sur des imprimeurs qui se chargeront de la réalisation des campagnes et de leur concrétisation sur les véhicules des particuliers qui deviennent, en quelque sorte, les représentants commerciaux de l’annonceur dans leur localité.

 Billetterie digitale pour les stades et salles de spectacle

L’autre projet, à 100 % algérien, qui a retenu l’attention d’entreprises étrangères présentes au salon est celui de la billetterie digitale présenté par le gérant de DSCS, Adel Amalou.

C’est une solution de vente de billets de spectacles (sportifs ou culturels) par le biais de la téléphonie mobile.

La start-up propose également dans sa solution intégrée l’installation de portes digitalisées pour l’identification du spectateur et la validation de son billet d’entrée.

Selon M. Amalou, elle sera lancée avant la fin de l’année avec comme projet-pilote l’entrée au stade du 5 Juillet 1962 (Alger) puis le nouveau opéra d’Alger, expliquant que sa solution offrira la possibilité aux responsables de moderniser leurs infrastructures, notamment en matière d’accueil des spectateurs.

“A VivaTechnology, nous avons rencontré des entreprises intéressées par ce projet dont l’opérateur français Orange qui a souhaité travailler avec nous pour le continent africain (10 pays) pour l’année 2017. D’autres entreprises sont également intéressées pour un partenariat dans des pays du Moyen-Orient”, a-t-il déclaré à l’APS.

Rencontré au salon, le directeur d’un hebdomadaire national des technologies de l’information, Abderrafiq Khenifsa, a estimé que ces start-up algériennes peuvent constituer des “success stories” pour d’autres.

Pour lui, un écosystème IT (technologie de l’information) ne peut voir le jour qu’avec “l’implication des pouvoirs publics, des entreprises, des universités et des banques”, soutenant que “les besoins sont énormes en  Algérie”.

 

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