Les syndicalistes évoquent les conventions relatives la liberté syndicale et au droit d’organisation et de négociation collective ratifiées par l’Algérie le 19 octobre 1962.
Suite à l’interdiction de leur mouvement de protestation le 25 novembre dernier à Alger, le Collectif des syndicats autonomes a adressé une plainte pour violation des droits syndicaux, au Comité de la liberté syndicale auprès du bureau International du travail (BIT).
« Nous avons le regret de vous transmettre la présente plainte pour violation des droits syndicaux et ce en vertu des conventions n°87 et 98 respectivement relatives la liberté syndicale et le droit d’organisation et de négociation collective ratifiées par l’Algérie le 19 octobre 1962, (et nous) vous sollicitons de la prendre en considération », peut-on lire sur le document adressé au BIT.
« En effet, en date du 25 novembre 2017 à la place des fusillés sise à Ruisseau (Alger), où nous avons tenté d’organiser un sit-in pour protester contre la non prise en charge de nos revendications légitimes », expliquent les syndicalistes.
« Nous regrettons et dénonçons énergiquement les agissements et les dépassements du gouvernement algérien à l’égard des syndicats autonomes » en recourant à « la violence et au matraquage systématique comme réponse à nos revendications légitimes », poursuivent les signataires du document. « Par voie de conséquence, ajoutent-ils, nous exigeons que les conventions sus mentionnées et la Constitution algérienne soient respectées, conclue les syndicalistes ».
À noter que 11 syndicats ont signé cette plainte. Il s’agit notamment de l’Unpef, Snpsp, Satef, Cnes, Snte, Cnapeste, Snapeste, Sntfp, Cela, Snap et Cani.