les syndicats du secteur de la santé ont fait part, hier, de leur mécontentement quant à l’attitude du ministère de la santé, concernant » la manière dont il gère cette crise en excluant la coordination et en omettant d’impliquer les syndicats représentatifs des différents corps de la santé. »
La rencontre organisée à Alger a réunie le Syndicat National des Enseignants Chercheurs Hospitalo-universitaires (SNECHU), le Syndicat National des Praticiens de Santé Publique (SNPSP), le Syndicat Algérien des Paramédicaux (SAP) et le Syndicat des Médecins Libéraux (SML). Ensemble, ils ont examiné la situation épidémiologique dans le pays.
les syndicats de la santé ont relevé des » insuffisances et défaillances de la gestion de cette crise sanitaire ». Ils se prononceront après avoir fait » le bilan de la COVID-19. Dans un autre contexte, il sera question de classer un dossier qui a été à l’origine de tensions parmi les professionnels de la santé ».
A ce stade, selon le même communiqué, » les syndicats appellent le ministère de la Santé à octroyer l’indemnité temporaire COVID-19, décidée par le président de la République, au profit du secteur, comme mesure incitative à tous les professionnels de la santé sans exception et tiennent à rappeler qu’ils n’ont à aucun moment demandé à bénéficier d’une prime dédiée à la prise en charge des patients atteints de COVID-19″.
La situation épidémiologique toujours compliquée
Selon le communiqué des professionnels de la santé, » I’Algérie traverse toujours une grave crise sanitaire à la suite de la pandémie COVlD-19. obligeant à la vigilance et à la mobilisation de tous pour une gestion plus efficace sur le terrain ».
» Nous enregistrons toujours de nouvelles contaminations par le virus SARS-COV-Il (Covid-19) avec une moyenne de 100 nouveaux cas par jour, et malheureusement aussi, un nombre considérable de décès, en plus du nombre élevé d’atteinte par le coronavirus parmi les professionnels de la santé », indique le même communiqué.
L’autre sujet qui fâche
Les syndicats se’interrogent également sur » les critères retenus dans le choix des responsables de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire rattachée a la présidence de la République ».
A ce titre, ils affichent leur insatisfaction quant à l’exclusion du partenaire social représentatif des professionnels ( l’élément de base dans tout système de santé) de cette agence, qui requiert la présence de membres ayant une expérience avérée et des compétences prouvées sur le terrain.