Pour Kamel Naghli, responsable au ministère de l’Agriculture, de la Pêche et du Développement rural, « il est très important de capturer la totalité de ce quota pour prouver à la Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) les capacités de pêche de l’Algérie ».
Selon Kamel Naghli, responsable au ministère de l’Agriculture, de la Pêche et du Développement rural cité par l’agence Algérie Presse Service, les 17 thoniers algériens engagés dans la pêche des 370 tonnes de thon rouge, quota attribué à l’Algérie pour 2015 lors de la dernière réunion annuelle de la CICTA (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique), ont réalisé l’objectif qui leur avait été assigné. Mieux – ou peut-être pire -, ils ont même dépassé ce quota de 10 tonnes !
Pour l’Algérie, il s’agit d’un double défi, qui a été relevé. D’une part, il s’agissait de réussir à pêcher la totalité du quota octroyé par la Cicta, et, d’autre part, de convaincre la Commission de restituer, dans les prochaines années, la totalité du quota de pêche algérien, soit 680 tonnes. « Il est très important de capturer la totalité de ce quota pour prouver à la Cicta les capacités de pêche de l’Algérie et renforcer, ainsi, ses arguments pour la préservation de ses quotas, et, partant, restituer la totalité de notre quota historique « , affirmait, au début de la campagne, Kamel Naghli, négociateur en chef du « team » algérien aux réunions de la Cicta.
La bataille des quotas
C’est en novembre dernier, lors de sa 19eme réunion à Gênes (Italie), que la Cicta a augmenté le quota algérien de pêche au thon rouge de Méditerranée. Après d’âpres négociations, le quota algérien a été revu à la hausse sur les trois prochaines années : 370 tonnes pour 2015, 460 tonnes pour 2016 et 543 tonne pour 2017, avec l’objectif d’arriver au quota historique d’avant 2010, soit 680 tonnes (5% des captures des 49 pays membres de la Cicta).
En 2010 lors de la réunion de Paris, la Cicta avait décidé d’opérer, en l’absence de la délégation algérienne, une coupe drastique dans son quota, passé de 680 tonnes à 138.
L’augmentation du quota algérien a été accordée dans le cadre du nouveau Total des captures admissible (TAC), qui a été relevé de 20% par an, pendant 3 ans, dans l’Atlantique-Est et en Méditerranée.
Le rôle des armateurs
Selon Kamel Naghli, le ministère « a pris des mesures strictes qui doivent être appliquées à la lettre », précisant qu’il a été demandé aux armateurs de mobiliser les membres de leur équipage pour effectuer une formation dans les techniques de pêche de ce thonidé. Autre mesure prise qui a facilité la pêche du quota assigné, la répartition, comme stipulé par la Cicta, du quota entre les armateurs, c’est-à dire en fonction de la dimension du navire.
« Avant que notre quota ne soit augmenté, l’Algérie dérogeait à cette règle du fait que les quantités (de pêche) permises étaient réduites », explique M. Naghli, qui a recommandé aux armateurs de se regrouper en équipes pour augmenter leurs chances de captures.