Les travailleurs de l’Office national des statistiques (ONS) engagent un bras de fer avec les pouvoirs publics et revendiquent leurs droits, notamment un statut particulier et la récupération de leurs acquis, notamment en matière de primes et d’indemnités.
Concrètement, l’ONS passe de la tutelle du ministère des Finances à celle du ministère du Numérique, du fait du décret exécutif n°20-366 du 8 décembre dernier. Cette migration passe mal et plonge les travailleurs et fonctionnaires de l’ONS dans un flou total.
Du moins c’est qu’expliquent les syndicalistes fédérés par l’Union Générale des Travailleurs (UGTA) et le Syndicat national des professionnels de l’administration publique (SNAPAP). Ces syndicalistes réunis en sit-in devant le siège de l’ONS au Ruisseau, à Alger, revendiquent un statut particulier mais également les 20% de leur salaire et les 5% de primes ainsi que la prime de fonds de revenu complémentaire (FRC).
Les retards dans les versements de salaires ainsi que le gel des promotions sont les autres griefs que reprochent les protestataires à leur administration. En fait, le passage de l’ONS sous la bannière du ministère du Numérique passe mal et plonge ces travailleurs dans le flou.
Ces derniers craignent que leurs droits et acquis cumulés tout au long de leur carrière disparaissent du fait de cette transition. Ils appellent par ailleurs à ce que l’ONS soit une institution d’Etat souveraine. En attendant la satisfaction de leurs revendications, le spectre d’une grève ouverte demeure d’actualité.