La transition énergétique, c’est d’aller vers la sécurité énergétique à travers l’élargissement de nos réserves en ressources d’hydrocarbures, les énergies renouvelables et la rationalisation de la consommation de l’énergie.
Musptapha Mekidèche, vice-président du Conseil National Economique et Social a déclaré dans son passage ce dimanche sur les ondes de la Chaine 3, qu’il ne faut pas se réjouir de la remontée des prix du pétrole. En effet, selon lui, il s’agit d’une augmentation conjoncturelle qui est due aux instabilités au Moyen-Orient, notamment à Jérusalem, au Yémen et en Iran ainsi qu’au froid, qui génèrent des besoins supplémentaires en énergie ». Et pour parer durablement à une probable insécurité en matière d’énergie, Mustapha Mekidèche plaide sans nuance pour « une transition énergétique » en en expliquant le contenu. « Il faut définir le contenu de la transition énergétique. Moi, je pense qu’il est intimement lié à notre concept : la sécurité énergétique. Car, il s’agit avant tout de couvrir les besoins énergétiques de l’Algérie à long terme. En 2014, nos besoins étaient de 1.36 tonnes équivalent en pétrole par habitant. En 2018, je pense qu’on serait à environs 2 tonnes équivalent en pétrole par habitant alors que les Marocains sont à 0,6 tonne et les Tunisiens à 0.9 tonnes équivalent en pétrole par habitant », estime-t-il.
Sur le volet procédural, le vice-président du CNES considère que « la transition énergétique doit reposer sur trois piliers » et la démarche doit se faire simultanément pour être efficace. « Le premier pilier est l’élargissement de nos réserves en ressources d’hydrocarbures, gazières et liquides, conventionnelles et non-conventionnelles, pour pouvoir assurer sur le long terme les besoins des ménages et des populations. Deuxièmement, il est question d’aller vers les énergies renouvelables essentiellement solaires, et aller vers un programme photovoltaïque. Troisièmement, il s’agit d’aller vers la rationalisation de la consommation de l’énergie », a-t-il indiqué.