Les universités et les instituts de formation professionnelle doivent adapter leurs programmes aux changements que connaît le marché du travail, déclaré dimanche sur Radio M. Ali Belkhiri, commissaire du Salon international du recrutement «Carrefour Emploi».
Ali Benkhiri souligne que les entreprises recherchent désormais des employés ayant un profil technique même dans des métiers où cet aspect était totalement absent il y a quelques années. Les universités et les instituts de formation professionnelle sont dans l’obligation d’anticiper les tendances futures du marché du travail, a-t-il estimé. « Elles doivent avoir une avance de cinq à dix ans et non plus un retard de cinq à dix ans », assure-t-il.
Il a déploré à cet effet que certains organismes de formation professionnelle persistent à former leurs étudiants sur des techniques qui sont dépassées aujourd’hui : « Dans le domaine de la sous-traitance automobile, par exemple, il ne s’agit plus de former dans la branche de la mécanique seulement, puisqu’il y a aussi l’électronique (embarquée), autrement dit il s’agit de former sur la mécatronique»
A travers les onze éditions du salon qu’il a organisées entre les années 2007 et 2017, M. Belkhiri a constaté des changements sur les profils demandés par les entreprises opérant sur le marché algérien. Les nouvelles technologies et surtout le web se sont introduits partout aussi bien au niveau de la gestion des entreprises que dans la vie quotidienne, constate-t-il.
Le salon «Carrefour Emploi 2017», prévu du 18 au 20 avril prochain à Alger, n’est pas uniquement un espace de rencontre entre chefs d’entreprise et demandeurs d’emploi, mais un lieu d’échange d’idées où les écoles de formation peuvent prendre connaissance des besoins du marché.
Ce salon qui dure trois jours n’attire pas uniquement de jeunes diplômés à la recherche d’emploi, mais également des cadres souhaitant trouver de nouvelles opportunités : « Chaque année 2000 à 4000 postes sont proposés au salon, la moitié des postes proposés est pourvue ».