Alors que la publication du nouveau cahier des charges régissant l’activité automobile en Algérie, est attendue pour les toutes prochaines heures, le ministre de l’industrie et des mines, Ferhat Ait Ali Braham, prend les devants et déclare crûment : « Les voitures qui seront produites en Algérie ne seront pas à la portée de tout le monde. »
En effet, et dans la foulée de cette déclaration faite aux médias, Ferhat Ait Ali a ajouté sur le même ton : « Ce n’est pas avec des salaires dont la moyenne est de 250 dollars que l’algérien moyen peut s’offrir le luxe d’acquérir un véhicule ». Ait Ali justifie que le temps de l’acquisition de biens superflus est révolu et qu’il n’est pas question de siphonner l’argent public pour des extra, alors que l’urgence est à d’autres priorités. Ne roulera pas carrosse qui veut, signifie en substance Ferhat Ait Ali.
Ces propos, bien que traduisant le langage de vérité pour lequel semblent opter vaille que vaille les pouvoirs publics algériens, ont cependant été mal accueillis par des médias lourds privés algériens qui ont commenté : « Les propos du ministre choquent l’opinion » Presque au même moment, l’usine Renault Algérie Production de Oued Telilat, à Oran, annonçait un plan de départs volontaires pour ses salariés. Un plan de départ massif car concernant 800 travailleurs sur les 1200 que compte l’usine. Cette annonce intervient après que la direction de l’usine ait déployé un plan social, suite à l’arrêt de la production, faute de kits d’assemblage, et prévoyant une rémunération correspondant à 70% du salaire de base pour les mois de juin, juillet et août, et 80% pour le mois de mai et 90% pour le mois d’avril et 100% pour mars dernier.