L’Etat mobilise les entreprises publiques pour aider les clubs sportifs et, par ricochet, sauver le championnat national du football d’une faillite certaine.
En effet, de grandes et moyennes entreprises publiques mettent l’une après l’autre la main dans la poche, pour venir en aide à des clubs de football menacés de disparition pour des raisons financières. En tout, l’Etat a mobilisé 10 grandes entreprises publiques dans cette opération. Il s’agit de la Sonatrach, de la Sonelgaz, de Mobilis, de Madar, de Saidal, de Gika, de Cosider, de Serpot et enfin de Hyproc, Port Djendjen.
Plus de 20 clubs bénéficient jusque-là de la générosité de ces grandes entreprises publiques. On peut citer : le MCA, la JSK, l’USMA, le CRB, le NAHD, l’ESS, MCO, la JSD, Le CAB et autres.
L’intervention des compagnies publiques dans le financement du football a pris deux formes juridiques à savoir le rachat du club et le sponsoring.
Pour la première forme on peut citer le cas de l’USM Alger. En février 2020, le club est racheté par Serport, groupe algérien des services portuaires. Le Groupe Serport, est l’actuel actionnaire majoritaire du capital social de la SSPA-USMA avec 95%.
Pour la seconde forme, on a l’exemple du NAHD et de la JSD. Pour le NAHD, il bénéficie de l’aide du groupe Saidal sous forme de sponsoring. En ce qui concerne la Jeunesse sportive de Djidjel (JSD), ce club a signé un contrat de sponsoring avec l’entreprise portuaire de Djendjen.
Une formule qui fait des heureux et des mécontents
La solution trouvée par les hautes autorités du pays pour financer le sport le plus populaire en Algérie fait des heureux, à l’image du MCA qui se permet de payer de grands salaires et de recruter des stars.
En revanche, des clubs déplorent leur exclusion du soutien financier des entreprises publiques. C’est le cas de Mouloudia d’El Bayadh qui réclame depuis des mois un sponsoring public.