Le président de la République a adressé une instruction aux membres du Gouvernement et aux responsables des corps de sécurité, leur demandant de ne plus tenir compte des lettres anonymes dans les poursuites judiciaires, annonce dans un communiqué la présidence.
La présidence explique que les lettres anonymes ont causé des tors à des « cadres qui ont été privés de liberté » et a « entraîné une paralysie de l’activité des administrations et des entreprises publiques, à cause de la crainte, la peur et l’angoisse d’être poursuivi sur la base d’une simple lettre anonyme, causant ainsi de graves préjudices au fonctionnement de ces institutions. », explique le communiqué de la présidence
De ce fait, le président veut qu’on fasse la différence entre l’incompétence ou la mauvaise appréciation d’un responsable dans la gestion de son entreprise, sans volonté d’enrichissement personnel ou familial et les actes ayant été à l’origine de pertes économiques ou financières à l’Etat dans le but d’accorder des avantages indus à des tiers. Dans ce cas, le doute est permis et l’investigation doit être orientée vers la recherche de preuves tangibles de corruption active ou passive. »,
Par contre, toute aide apportée par les citoyens, directement ou à travers les médias avec les preuves nécessaires, doit être prise en compte pour des investigations éventuelles. Il est clair que dans ce cas, le citoyen doit être protégé par l’Etat de toute forme de représailles.
De même que toute personne détenant des informations dans ce sens est invitée à se rapprocher directement des autorités habilitées, conformément aux procédures en vigueur ou, le cas échéant, s’adresser expressément aux organes de la presse, la liberté de cette dernière étant consacrée par la Constitution, ajoute le communiqué de la présidence.