Le pôle économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed a rendu son verdict, ce mercredi, dans une affaire de corruption visant l’ancien ministre délégué chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat.
L’ex-ministre de 40 ans a écopé d’une peine de cinq ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars. Il doit également verser une somme de 10 millions de dinars au trésor public. Son épouse a été acquittée, tandis que son frère, Abdelmalek Diafat, et sa belle-sœur ont écopé de deux ans et d’un an de prison ferme.
Le pôle a également prononcé une peine de trois ans de prison ferme contre l’ancien directeur général de l’Algérienne de réalisation d’infrastructures et équipements (Alrim), et une peine de dix-huit mois de prison ferme contre l’un des anciens directeurs généraux de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade), anciennement Ansej. Des acquittements ainsi que des peines entre six mois et cinq ans de prison ont été prononcés à l’encontre des autres prévenus, une trentaine.
Nassim Diafat, qui avait été nommé en 2020 au premier gouvernement du président Tebboune, avait été placé en détention provisoire en avril 2023 pour des accusations de « dilapidation de l’argent public », « trafic d’influence » et « enrichissement illicite ».
Les chefs d’accusation portent sur des avantages indus accordés à sa famille, notamment son frère et son épouse, à travers l’entreprise Alrim, une filiale du groupe de sidérurgie public Imetal, ainsi que l’Agence Anade. Il est également poursuivi pour n’avoir pas annulé une instruction liée à la cessation des poursuites contre les bénéficiaires des crédits Anade n’ayant pas remboursé leurs dettes.
Durant le procès qui s’est déroulé entre le 17 et le 22 janvier dernier, le parquet avait requis une peine de dix ans de prison contre lui, ainsi que des peines allant de 2 à 8 ans d’emprisonnement pour les autres accusés. Nassim Diafat a nié toutes les charges qui pesaient contre lui. Cette affaire a révélé notamment l’existence de 12 000 sociétés fictives, représentant 21% des entreprises Anade.