Depuis le premier janvier, 111.514 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer, dont près de 93.500 en Italie.
Le président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez al Sarraj, a démenti avoir demandé à l’Italie d’envoyer des navires dans les eaux territoriales libyennes pour lutter contre les passeurs de migrants, contrairement aux dires de son homologue italien.
« Le chef du (GNA) dément avoir demandé à l’Italie l’entrée de navires militaires dans les eaux territoriales libyennes », a indiqué Fayez al-Sarraj dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi. « La souveraineté nationale libyenne est une ligne rouge que nul ne doit franchir », a-t-il averti.
Selon M. al-Sarraj, ce qui a été convenu avec le gouvernement italien, c’était de « compléter le programme d’appui aux gardes-côtes (libyens) par la formation et l’armement de manière à leur permettre de sauver les vies des migrants et de faire face aux organisations criminelles » qui se trouvent derrière les réseaux de trafic des migrants clandestins.
Le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni avait indiqué mercredi que M. al-Sarraj avait « demandé au gouvernement italien un soutien technique avec des unités navales italiennes dans la lutte commune dans les eaux libyennes contre les trafiquants d’êtres humains ».
Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 111.514 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer depuis le premier janvier, dont près de 93.500 en Italie. Plus de 2.360 sont morts en tentant la traversée.