Issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de Tunisie, d’Algérie et d’Egypte tenue, les 19 et 20 février 2017, pour aboutir à un règlement politique global en Libye, la Déclaration de Tunis vient appuyer les propositions consensuelles inter-libyennes aux fins de mettre en application l’accord de Skhirat conclu, le 17 décembre 2015.
Selon le texte de la Déclaration adopté, ce lundi, ces propositions prévoient l’introduction d’amendements et d’améliorations à l’accord de Skhirat pour en assurer la mise en application.
Les signataires de cette Déclaration réaffirment l’engagement à poursuivre les efforts de réconciliation, dans le cadre d’un Dialogue inter-libyen, sans exclusion aucune.
Assisté par la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte et parrainé par l’Organisation des Nations Unies, le Dialogue doit englober l’ensemble des protagonistes libyens, toutes orientations et toutes appartenances confondues.
« Les protagonistes libyens doivent être prêts à trouver des solutions politiques et ne doivent aucunement être impliqués dans ces actes terroristes », précise-t-on dans le Déclaration.
La Déclaration de Tunis, dont lecture a été donnée par le chef de la diplomatie tunisienne, Khemaïes jhinaoui, ce lundi au palais de Carthage, vient réaffirmer l’opposition à toute option militaire ou interférence étrangère dans les affaires internes de la Libye. « Le règlement de la crise en Libye ne peut être qu’entre Libyens », souligne-t-on dans le document.
La Déclaration prévoit également la garantie de l’unité des institutions civiles de l’Etat libyen (Conseil présidentiel, Chambre des députés et Conseil supérieur de l’Etat), conformément à l’accord politique.
Elle souligne aussi l’impératif de garantir l’unité de l’armée libyenne sur la base des dispositions de l’accord politique libyen, de manière à lui permettre de s’acquitter pleinement de sa mission dans la préservation de la sécurité de la Libye ainsi que dans la lutte contre le terrorisme, le crime transfrontalier et l’émigration clandestine.
En vertu de la Déclaration de Tunis, les signataires s’engagent à poursuivre la coordination avec les acteurs politiques libyens afin de les aider à transcender les obstacles qu’ils rencontrent.
D’après la même déclaration, les résultats de la réunion des ministres des Affaires étrangères de Tunisie, d’Algérie et d’Egypte doivent être soumis aux dirigeants des trois pays respectifs en prévision du sommet tripartite prévu bientôt à Alger.
Conclu le 17 Décembre 2015 dans la ville marocaine de Skhirat, l’accord politique libyen prévoit la formation d’un gouvernement d’entente nationale en Libye et l’organisation d’élections législatives au terme d’une phase transitoire de deux ans.