L’année 2017 devra être « une année décisive, celle de percée et de prise de décisions », a estimé Martin Kobler, envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef de la Mission spéciale d’appui de l’ONU en Libye (Unsmil).
« J’ai fait recours à la volonté politique de la communauté internationale afin de mettre les édifices d’institutions sécuritaires, politiques et économiques solides en Libye », a déclaré M. Kobler.
Le responsable onusien a expliqué que la percée politique signifie que le gouvernement de réconciliation nationale doit être approuvé par la Chambre des représentants de la Libye, qui a retardé ou suspendu, à maintes reprises, le vote de confiance pour le gouvernement, désormais soutenu par les Nations-Unies.
D’après lui, « le Parlement devrait également adopter l’amendement de la constitution qui devra contenir l’accord politique libyen (APL) » .
Il a reconnu avoir détecté un certain manque de volonté politique pour mettre sur les rails l’APL, signé en décembre 2015 au Maroc, sous la houlette de l’ONU.
Regrettant l’absence de cette ferme volonté d’aboutir à une issue politique au conflit libyen, M. Kobler a promis de poursuivre ses efforts pour parvenir à rassembler toutes les parties qui « résistent encore à la réussite de l’accord politique libyen » autour de la même table.
« L’Est, l’Ouest et le Sud doivent être tous à bord (…) la Libye était laissée seule face à son sort après les événements de 2011 et surtout un flagrant manque de suivi au commandement après l’intervention militaire », a commenté l’envoyé spécial de l’ONU en Libye.
Selon lui, la communauté internationale devra rester unie et, en tant que partenaires, « nous serons dans l’obligation » de soutenir la Libye et surtout respecter sa souveraineté et ses décisions pour ainsi éviter toute ingérence.
Il a ajouté que « toutes les parties concernées doivent agir au service des intérêts du peuple libyen à améliorer leurs conditions de vie et à fournir des services essentiels comme la santé, l’électricité ».
Côté sécurité, le diplomate allemand qui a servi en Irak et au RD Congo au sein de l’ONU, a insisté que la lutte contre ce fléau doit être conçue dans le cadre de la coopération et la cohésion internationales (…) « c’est seulement par cette cohésion qu’on pourrait éradiquer le terrorisme », a-t-il espéré.
L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye a conclu qu’il mise encore sur la composition d’une armée libyenne unie, solide et responsable de la sécurité des citoyens et des frontières contre tout déséquilibre.