L’armée nationale libyenne (ANL) qui contrôle une grande partie de l’est de la Libye ne donnera pas suite au mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale (CPI) contre un de ses commandants soupçonné d’avoir participé à l’exécution sommaire d’une trentaine de prisonniers.
Le mandat d’arrêt a été émis par la CPI mardi contre Mahmoud al Werfalli, un commandant des Forces spéciales de l’ANL de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen. »Les Forces spéciales rejettent fermement ce mandat d’arrêt », a déclaré un porte-parole, Milad al Zouaï.
Mahmoud al Werfalli est accusé d’avoir lui-même tué ou ordonné l’exécution de 33 personnes en juin et juillet près de Benghazi. Ces exécutions sont considérées comme des crimes de guerre.
L’Onu a demandé à l’ANL de suspendre Mahmoud al Werfalli après la diffusion d’une vidéo le montrant en train d’abattre trois hommes agenouillés face à un mur les mains liées derrière le dos. Deux autres vidéos parues en juin montrent ce qui ressemble à des exécutions sommaires effectuées par des combattants de l’ANL sous les ordres de Werfalli.
L’ANL a annoncé en mars son intention d’enquêter sur ces soupçons de crimes de guerre mais n’a depuis rien dit à ce sujet. L’armée de Khalifa Haftar cherche à accroître sa présence dans le centre et le sud du pays, où elle s’oppose notamment aux forces liées au gouvernement de Tripoli reconnu par les Nations unies.