Selon le Pentagone, Ahmed Abou Khattala a été arrêté dans une « opération unilatérale » à laquelle n’ont pas pris part les forces libyennes.
L’armée américaine a frappé un grand coup dimanche en arrêtant sur le sol libyen Ahmed Abou Khattala, qualifié par le Pentagone de « figure-clé des attaques contre les bâtiments américains à Benghazi », le 11 septembre 2012, attaques dans lesquelles ont péri l’ambassadeur américain Christopher Stevens et trois employés de l’ambassade.
Il s’agit là de la deuxième arrestation par les forces US en Libye de militants islamistes libyens. Le 5 octobre 2013, Abou Anas al Libi, accusé d’être un responsable d’Al-Qaïda et d’avoir trempé dans un attentat contre l’ambassade américaine dans la capitale tanzanienne (7 août 1998) a été également capturé par un commando américain.
Une action unilatérale
Selon le Pentagone, qui a annoncé la nouvelle mardi, Ahmed Abou Khattala a été arrêté suite à une opération conjointe des forces armées américaines et du FBI. Il est détenu « dans un endroit sûr en dehors de la Libye » et en cours de transfèrement vers les Etats-Unis, a-t-on encore expliqué.
Le porte -parole du département américain de la Défense, le contre-amiral John Kirby, a indiqué qu’il s’agissait d’une « action unilatérale » menée sans l’appui des forces libyennes. Il a souligné qu’il n’y avait pas eu de pertes au sein du commando qui a mené l’opération ni de « victime civile ».
Procès aux Etats-Unis
Selon le site internet en langue arabe de la chaîne américaine CNN, Ahmed Abou Khattala sera jugé aux Etats-Unis et non pas à Guantanamo.
Le sénateur John MaCain avait appelé à ce qu’il soit jugé à Guantanamo, mais des responsables de l’administration américaine cités par CNN ont écarté cette possibilité en soulignant le « succès » du jugement d’autres accusés sur le sol américain.