L’Algérie avance dans la réalisation d’un projet d’infrastructure ferroviaire d’envergure nationale avec la ligne minière Est. Ce projet, s’étendant sur 422 kilomètres du port d’Annaba à Tébessa, vise à renforcer la filière des phosphates et à contribuer au développement économique du pays.
Azzedine Fridi, Directeur général de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), a annoncé l’achèvement du raccordement de la mine de phosphate de Bled El Hadba à la ligne principale. Ce tronçon de 23 kilomètres permettra le transport du phosphate vers les unités de transformation à Oued Keberit, dans la wilaya de Skikda.
Pour mieux comprendre l’ampleur de ce projet, il est important de détailler sa structure. Le projet de modernisation et de dédoublement de cette ligne ferroviaire se compose de plusieurs segments. Le tronçon nord relie Annaba à Bouchegouf sur 54 kilomètres. Le tronçon central comprend les liaisons Bouchegouf-Dréa sur 121 kilomètres et Dréa-Oued Kebrit sur 30 kilomètres. Le tronçon sud s’étend d’Oued Kebrit à Djebel Onk sur 152 kilomètres. Le projet inclut également une ligne de contournement Tébessa-Tnoukela de 43 kilomètres.
La ligne ferroviaire créera 14 000 emplois
Au-delà de son impact sur l’infrastructure, ce projet promet des retombées économiques considérables. Les autorités estiment que 14 000 emplois seront créés dans les cinq wilayas traversées par la ligne. La capacité de transport prévue est de plus de 10 millions de tonnes de phosphate par an. Les projections indiquent que l’exportation de ce minerai transformé pourrait générer des revenus annuels de l’ordre de deux milliards de dollars.
Ces perspectives économiques sont étroitement liées à l’avancement du projet. M. Fridi a indiqué que les travaux progressent conformément au calendrier établi par les autorités. L’objectif est de finaliser la ligne en coordination avec le démarrage de la production dans les usines de traitement du phosphate, afin d’assurer une chaîne logistique opérationnelle de Oued Kebrit à Annaba. Cette synchronisation est cruciale pour maximiser l’impact économique dès le lancement des opérations.
Il est important de souligner que l’influence de cette infrastructure ferroviaire s’étend bien au-delà du secteur des phosphates. En effet, elle vise à catalyser une diversification des activités économiques et commerciales, tant au niveau local que national. Les projections indiquent que l’exportation du minerai transformé pourrait générer des revenus annuels de l’ordre de deux milliards de dollars, renforçant ainsi la position économique de l’Algérie sur le marché international.
De plus, le projet prévoit d’améliorer le transport de voyageurs et de marchandises, intégrant davantage la région de Tébessa au réseau ferroviaire national et stimulant ainsi le développement économique global de la région.