Une enquête de l’Office national des statistiques (ONS) révèle plusieurs obstacles affectant le secteur de l’industrie, principalement d’équipement et d’approvisionnement en matières premières, au cours du dernier trimestre de 2023.
Selon cette enquête réalisée auprès des chefs d’entreprises industriels des secteurs public et privé, la production industrielle a connu une augmentation, en particulier dans le secteur public, comparée à la même période en 2022. À l’exception du secteur agroalimentaire et des industries du bois, du liège et du papier, qui maintiennent des performances stables, les autres secteurs font face à divers obstacles. Les chefs d’entreprises interrogés ont signalé un déficit en matières premières. Selon l’enquête, l’approvisionnement a été insuffisant par rapport à la demande, touchant 35% des entreprises publiques et 30% des entreprises privées, représentant environ un tiers des entreprises sondées. Ce manque a entrainé des ruptures de stock, affectant environ 40% des entreprises publiques, avec une durée allant jusqu’à 10 jours, et près de 28% des entreprises privées, certaines atteignant 29 jours.
Dans des secteurs spécifiques, comme celui du cuir et le textile, par exemple, plus de 17% des acteurs de l’industrie textile et plus de 38% de ceux du secteur du cuir ont exprimé une insatisfaction quant à l’approvisionnement en matières premières, qui a été inférieure à la demande exprimée, ce qui a engendré des ruptures de stocks allant de 10 à 29 jours.
Vétusté des équipements
Concernant l’activité des produits manufacturés, plus de 37% des entreprises publiques et plus de 24% des entreprises privées ont déclaré ne pas avoir pu répondre à la demande en raison de l’augmentation de celle-ci, principalement observée dans le secteur de la chimie.
L’enquête souligne également les problèmes logistiques, notamment la vétusté des équipements, touchant principalement le secteur public (59% des entreprises concernées) par rapport au secteur privé (32%).
Les raisons principales évoquées sont la vétusté et la surutilisation des équipements. Par ailleurs, les pannes d’électricité ont entraîné des arrêts de production prolongés, affectant particulièrement les secteurs des mines et carrières, des matériaux et de la construction, ainsi que de la chimie.