Le Docteur Abdelouahed Kerrar, Président l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop) et PDG de Biopharm, affirme que l’Algérie s’affranchit du tout-import en matière de médicament, tout en dénonçant certaines forces d’inertie qu’il désigne par « Ennemis de l’intérieur ».
« L’essor de l’industrie pharmaceutique dérange certains », confie ainsi Kerrar à notre confrère La Patrie-news. Dans une interview qu’il accorde à ce média, le Dr Kerrar revient sur la question sensible du médicament en Algérie, à l’heure, où, les pouvoirs publics s’apprêtent à éditer un nouveau cahier des charges devant régenter la distribution du médicament selon de nouveaux canevas.
Aussi, le Dr Kerrar, qui applaudit l’avènement d’un département ministériel exclusivement dédié à l’industrie pharmaceutique en Algérie, rassure que « L’Algérie est sur la bonne voie dans le secteur de l’Industrie pharmaceutique ». Le même responsable alerte toutefois sur la persistance de certaines pratiques monopolistiques qui nuisent au secteur du médicament.
« Vous savez, quand vous êtes un grand pays importateur et que vous passez du statut d’importateur à celui de producteur, il y a des intérêts que vous dérangez. » Confie-t-il, en effet, non sans ajouter que « l’essor de l’industrie pharmaceutique dans notre pays a des ennemis intra et extra-muros ». Et d’expliquer que l’Algérie qui troque son statut d’importateur de médicaments contre celui de producteur, ne manque pas de déranger certains intérêts.
Afin de mieux illustrer son propos, le Dr Kerrar cite, sans le nommer « un grand pays qui en 2014 exportait vers l’Algérie plus d’un milliard d’euros et qui n’exporte aujourd’hui pas plus de 400 millions d’euros. »