Selon le ministre des Finances, Aymen Benabderrahamane, quelque 6000 milliards de dinars algériens circulent hors circuit bancaire, à la fin de 2020. Ces fonds thésaurisés s’échangeraient sur les marchés noirs et dans l’économie informelle.
Lors de son intervention au séminaire sur la finance islamique, tenu mardi au Conseil de la Nation (Sénat), Aymen Benabderrahamane a indiqué que la généralisation des « guichets islamiques » au niveau des banques et la vulgarisation de la finance islamique, participera d’un effort » de récupération de la liquidité qui circule dans l’informel ou stockée hors circuit bancaire », et ce à travers une plus grande valorisation de l’inclusion financière.
Quelques jours auparavant, la Banque d’Algérie (BA) avait estimé la masse monétaire qui circule hors circuit bancaire à « 6140,7 milliards de dinars (près de 60 milliards de dollars), soit une hausse de 12,93% par rapport à 2019.
Jusqu’à présent, et après de multiples déclarations et annonces, les pouvoirs publics ne parviennent pas à régler la problème du manque de liquidité au niveau des agences bancaires.
Pour rappel, le ministre des Finances avait déclaré lors de l’adoption de la LF 2020 par le Conseil de la Nation, que le problème devrait être réglé définitivement en décembre 2020.