L’offre mondiale de pétrole devrait atteindre un niveau record en 2024 avec un ralentissement de la croissance de la demande, a estimé, jeudi 18 janvier, l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
En effet, le rapport mensuel de l’AIE a estimé que l’offre mondiale de l’or noir devrait croître de 1,5 million de barils par jour (Bp/j), pour atteindre un niveau inédit de 103,5 Bp/j et qui sera alimenté par une production record aux États-Unis, au Brésil, en Guyane et au Canada.
L’agence a indiqué que l’approvisionnement par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) devrait pour sa part se maintenir par rapport à l’an dernier, à condition que les nouvelles réductions volontaires de production appliquées depuis début janvier soient levées au second trimestre.
« Sauf perturbations significatives des échanges de pétrole, le marché apparaît raisonnablement bien approvisionné pour 2024, une hausse de la production plus forte qu’attendue dans les pays non OPEP+ devant dépasser avec une marge confortable la croissance de la demande », résume l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole, évoquant cependant les risques de perturbations liées aux tensions au Moyen-Orient qui peuvent entraver la production.
« Le risque de perturbations de l’offre venue du Moyen-Orient reste élevé, pour les échanges transitant par la mer Rouge et, particulièrement, via le canal de Suez », souligne l’AIE. En 2023, environ 10% des échanges pétroliers par voie maritime et 8% du gaz naturel liquéfié (GNL) sont passés par ce chemin, étant le voyage par le Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud) durant deux semaines de plus.
Dans le même contexte, la demande mondiale de pétrole devrait voir sa croissance ralentir fortement en 2024, sous l’effet des difficultés économiques, mais aussi des progrès de l’efficacité énergétique et de l’essor du parc de véhicules électriques dans le monde.
Cette croissance, de 2,3 mbp/j en 2023, est attendue à 1,2 mbp/j cette année, alimentée majoritairement par les besoins de la pétrochimie chinoise, prévoit l’AIE.
Avec agences