C’est le choc pour les Algériens habitués au commerce électronique. Ils découvrent avec stupéfaction les nouveau taux cumulés de droits de douane sur leur achats sur les plateformes d’E-commerce étrangères et acheminés par voie postale ou colis postaux express.
Les douane algériennes ont en effet renforcé leur arsenal fiscale applicable sur les colis postaux provenant des achats en ligne à l’étranger et dont la valeur dépasse les 10 000 DA. Ces nouveaux droits fiscaux cumulés ont été instauré par la Loi de finances 2022 et concerne une liste de sous-position tarifaire.
Selon un document de la Direction générale des impôts (DGI) adressé à l’inspection générale des colis postaux, une liste de marchandises importées sur lesquelles des taux cumulés des droits et taxes douanières sont applicable. Ces taux cumulés varient entre 29% à 297%, comme le montre les documents ci-dessous.
Les appareils électroniques, surtout les smartphones sont les produits les plus demandés par les Algériens sur les plateforme E-commerce. Un taux cumulé de droits et taxes de 133,05% est appliqué pour l’achat des Smatrphones ou tablettes électronique, 60,22% pour les disques durs et 84,62% pour l’achat d’un accessoire automobile.
La taxe plus élevée que le prix du produit
Beaucoup d’Algériens ont exprimé leur surprise sur les réseaux sociaux après la réception de leur colis achetés auprès du géant chinois du E-commerce, Aliexpress, au niveau des douanes. A titre d’exemple, un youtuber a raconté sur sa chaine sa mésaventure au niveau des douanes algériennes de l’aéroport d’Alger et comment il a payé 17700 DA de taxes pour un smartphone facturé par Aliexpress à 100 dollars (environ 14 000 DA).
Un autre youtuber a également acheté quatre montres connectées sur le même site E-commerce pour une valeur de 152 dollars US (21 350 DA), il a payé un taux cumulés de droits à 100 %, soit 21 350 DA.
Il est à noté qu’en 2020, les douanes algériennes ont renforcé leur contrôle sur les produits provenant de l’étranger dans le cadre des opérations d’achat en ligne. Cette décision est prise, selon les douanes après avoir constaté l’arrivage de quantités importantes destinées à la revente sur le marché national. C’est d’ailleurs le même motif avancé lors de l’adoption de l’article 138 de la LF 2022. En plus du contrôle, un régime fiscale est instauré dans le même texte pour dissuader les Algériens d’acheter en ligne.