L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a rendu hommage au moudjahid et ancien chef du gouvernement Belaïd Abdesselam, décédé le 27 juin dernier.
« En grande partie, c’est grâce à la direction précoce de Abdesselam Belaid et à son soutien indéfectible à l’Organisation, que l’Algérie a été au fil des années un membre respecté et influent de l’OPEP », a souligné l’Organisation dans son dernier bulletin mensuel.
A cette occasion, l’OPEP est revenue sur le combat du défunt pendant la Guerre de libération nationale en soulignant que « Belaïd Abdesselam était une figure centrale de la lutte de l’Algérie pour son indépendance. Et en tant que jeune ministre de l’Industrie et de l’Energie, il avait jeté les bases de l’adhésion de son pays à l’OPEP en 1969 ».
Dans sa contribution à cet hommage, Abdelmadjid Attar, ministre de l’Energie et président de la Conférence de l’OPEP a écrit : « l’honorable Belaïd Abdesselam est le père de l’industrie algérienne et surtout celle des hydrocarbures. Il a lutté pour le rétablissement total de la souveraineté sur notre pétrole et les ressources gazières, combat couronné le 24 février 1971, avec la décision de nationaliser ces ressources ».
« C’était nécessaire pour se préparer et disposer des ressources humaines. Ainsi, il créa donc peu après l’indépendance des instituts pour former des ingénieurs et des techniciens. J’avais personnellement terminé mes études d’ingénieur géologue en 1971 au sein de l’Institut Algérien du pétrole (IAP), qui faisait partie de l’un de ces établissements », a précisé M. Attar ajoutant que Belaïd Abdesselam demeure « une figure historique de l’économie algérienne » qui « a contribué à l’écriture de grandes pages de l’histoire révolutionnaire, industrielle et pétrolière de l’Algérie ».
Selon l’Organisation, les liens « étroits » entre l’OPEP et l’Algérie ont commencé dès que Belaïd Abdesselam est devenu ministre de l’Industrie et de l’Energie, un poste qu’il a occupé après avoir été PDG de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach.
Parmi les faits marquants, l’Organisation a cité la participation de l’Algérie à la 11e réunion de la Conférence de l’OPEP en 1966 à Vienne en tant qu’observateur, suivie trois ans après par sa demande d’adhésion à l’Organisation en tant que membre à part entière, acceptée unanimement par les pays membres.
Pendant le mandat ministériel de Belaïd Abdesselam, l’Algérie avait abrité en 1975 le premier sommet de l’OPEP à Alger, une réunion qui avait abouti à la première Déclaration solennelle de l’Organisation. Ce sommet avait aussi jeté les bases de la création du Fonds OPEP pour le développement international.