La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune a accusé vendredi, le pouvoir d’avoir activé le processus de ‘’Caporalisation de la vie politique et associative’’.
Dans une allocution prononcée à l’ouverture de la réunion du bureau politique du Parti des travailleurs (PT), Hanoune dresse un constat sombre sur la situation des libertés individuelles et collective en Algérie. Elle estime que le pouvoir affiche de plus en plus une volonté d’aller vers une ‘’Caporalisation et la vie politique et associative’’. Cette démarche comporte des dangers, met en garde la patronne du PT. ‘’Lorsque l’administration encourage la création des associations et le pouvoir recommande la création de nouveaux partis politiques, nous sommes dans la caporalisation de la vie politique et associative’’, dénonce-t-elle.
‘’Toute personne qui exprime une opinion contraire à celle du pouvoir et défend l’intérêt national se retrouvera en prison’’, a-t-elle ajouté. Pour elle, le pouvoir fait dans ‘’la criminalisation de la pensée politique et de l’acte de presse’’. Une démarche ‘’dangereuse et qui mène vers l’autoritarisme’’, accuse la première responsable du PT. L’affaire du journaliste Khaled Drareni condamné à trois ans de prison ferme illustre parfaitement, aux yeux de Mme Hanoune, le penchant vers l’autoritarisme.
Evoquant le volet économique, l’oratrice ne mâche pas ses mots. Pour elle, le gouvernement a opté pour les solutions de facilité qui auront des conséquences terribles sur la vie sociale du pays. En clair, elle dénonce la volonté du gouvernement de céder des entreprises publiques au secteur privé. Cette démarche, selon elle, conduira à la destruction ce qui reste ‘’du tissu industriel national’’.
‘’ Des responsables algériens tiennent désormais, le même langage que les experts du Fonds monétaire international (FMI)’’, dénonce-t-elle. Elle enchaine :’’ Ils disent des choses terrifiantes’’.