Le ministre de l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, d’annoncer que les importateurs de médicaments seront interdits d’acquérir des produits pharmaceutiques ou des équipements médicaux en devises, sans un nouveau document appelé « Attestation de régulation » qui leur sera délivré par la tutelle.
Le spectre de la rupture de médicaments plane à l’horizon. Avertissent les opérateurs en pharmacie algériens qui dénoncent la dernière mesure exigée pour l’importation. Les importateurs sont, désormais, obligés d’inclure ce document dans le dossier de domiciliation déposé au niveau des banques.
Aussi, les professionnels du médicament fédérés par l’Union nationale des opérateurs en pharmacie Unop font part de leurs craintes quant aux retombées de la mesure édictée par le ministre et annoncent que les ruptures de médicaments pourraient s’aggraver dans les prochains mois.
Benbahmed qui a pourtant à moult reprises évoqué une relance rapide de la filière de l’industrie du médicament en Algérie, et qui a eu à dénoncer l’action sournoise de groupements d’intérêts qui ont occasionné des blocages « durant de nombreuses années » risque cette fois de s’attirer les foudres des opérateurs en pharmacie.
Réduire la facture d’importation ne peut se faire au détriment de la santé des algériens. Dénoncent-ils. A priori, les producteurs et la PCH sont frappés de plein fouet par la mesure de Benbahmed.