Lancé dans cinq pays pilote (Cameroun, Kenya, Maroc, Sénégal et Zambie) l’IADS a pour objectif de contribuer à rendre la croissance africaine inclusive en assurant le suivi des progrès effectués dans la lutte contre l’exclusion des populations.
L’Indice africain de développement social (IADS) de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) va désormais couvrir 45 pays du continent. Lancé dans cinq pays pilote (Cameroun, Kenya, Maroc, Sénégal et Zambie) l’IADS a pour objectif de contribuer à rendre la croissance africaine inclusive en assurant le suivi des progrès effectués dans la lutte contre l’exclusion des populations, a rappelé la chargée des affaires économiques à la division des politiques de développement social de la CEA, Iris Macculi, à l’occasion du la 31e session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) du bureau de la CEA en Afrique du Nord qui se tient du 1er au 4 mars à Rabat (Maroc).
L’IADS a été mis au point par la division des politiques de développement social de la CEA, en réponse à une demande spéciale des Etats africains- formulée au cours de la deuxième session du Comité du développement humain et social en 2011- qui voulaient un indicateur de l’exclusion sociale propre à l’Afrique. « Il ne s’agit pas de remplacer l’indice de développement humain des Nations Unis, mais de le compléter », a-t-elle précisé.
L’IADS adopte une approche de cycle de vie pour évaluer le degré de l’exclusion selon six aspects fondamentaux du bien-être. Il s’agit notamment de la survie, la santé, l’éducation, l’emploi, la productivité et une vie décente. Il mesure ainsi le cycle de l’exclusion humaine depuis la naissance jusqu’au troisième âge.
Pour Iris Macculi, l’Indice n’a pas vocation faire du ranking pour les pays concernés, mais adaptable aux défis spécifiques à chaque pays. Il vise à mesurer l’impact des politiques publiques notamment au niveau sous-national pour reproduire celle qui ont contribué à réduire l’exclusion des populations. « C’est une sorte de boussole qui permet d’élaborer une cartographie des politiques publiques efficientes », a-t-elle résumé.