À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, qui coïncide chaque année avec le 1er décembre, une cession de formation pour les médias spécialisés a été organisée au cours de ce mois, par le laboratoire Roche Algérie. Lors d’une présentation d’un exposé sur le Sida, le Pr. Achour Nassima, infectiologue et cheffe de service d’infectiologie à l’hôpital El Kettar à Alger, a indiqué que le virus du VIH ne faiblit pas.
Alors que les avancées médicales permettent aujourd’hui aux personnes vivantes avec ce virus de mener une vie presque normale grâce aux traitements antirétroviraux, la spécialiste assure que la sensibilisation et le dépistage précoce restent des priorités pour combattre cette infection.
Ainsi, en 2023, selon les estimations de l’ONUSIDA, 39 millions de personnes sont atteintes du VIH, dont 1,3 million de nouveaux cas signalés au cours de l’année. L’Afrique orientale et australe reste la région la plus touchée, avec 20,8 millions de cas, soit plus de 53 % des porteurs du virus dans le monde. D’autres régions, comme l’Asie et le Pacifique (6,5 millions) ou l’Afrique de l’Ouest et centrale (4,8 millions).
En termes de mortalité, 630 000 personnes, adultes et enfants confondus, ont succombé au sida en 2023, selon les chiffres avancés par la spécialiste. L’Afrique orientale et australe se concentre à elle seule, près de 260 000 décès, confirmant l’urgence d’intensification.
La situation en Algérie : un défi national
En Algérie, les données nationales révèlent une augmentation progressive des cas signalés. Depuis 1985, le pays compte 15 501 cas cumulés. Les dernières statistiques du pays, affichent une hausse sensible des cas. Pour le premier semestre 2024 il est enregistré 1 315 nouveaux cas de VIH, alors qu’en même période en 2023, ils sont 1 157 nouveaux cas, contre seulement 815 nouveaux cas pour le 1er semestre 2022.
Selon le professeur Achour, l’effort doit se concentrer sur la sensibilisation du grand public, en brisant les mythes qui entourent la transmission du virus, conjugué à une amélioration de l’accès aux soins. La lutte contre le VIH nécessite, selon les initiateurs de cette rencontre, « une collaboration entre les autorités sanitaires, les ONG et les acteurs locaux pour élargir l’accès aux tests gratuits, anonymes et confidentiels ».
Les campagnes de communication, adaptées aux spécificités culturelles et sociales, joueront un rôle clé pour encourager le dépistage précoce et réduire les nouvelles atteintes par cette pathologie qui ronge les sociétés du monde entier.
N.N