Le vœu pieux de lutte contre le commerce informel, l’assainissement du marché, la moralisation de l’acte commercial, la numérisation et le e-commerce sont rappelés, pêle-mêle, comme objectifs et actions de « l’organisation et l’encadrement du commerce intérieur ».
Comment le gouvernement compte y arriver ? Quelques actions sont énumérées même si elles paraissent redondantes avec les objectifs assignés : lutte contre le gaspillage ( ?), lutte contre l’informel et son intégration, mise en exploitation des marchés couverts inexploités, développement de la grande distribution, numérisation, e-paiement, et « remboursement des frais de transport des wilayas du sud », qui ne paraît avoir aucune relation avec les actions évoquées. L’accent est enfin mis sur « la modernisation et le renforcement du contrôle » par la finalisation de l’opération « registre de commerce électronique », la répression des fraudes, la numérisation du contrôle, le renforcement des laboratoires nationaux de contrôle, la création d’une « Agence de Sécurité Sanitaire des Aliments » et la « formation des agents chargés du contrôle ».
Transition énergétique et développement des énergies renouvelables
Le document commence par souligner l’importance dévolue à la transition énergétique qui vise « la diversification des sources énergétiques à travers le développement du renouvelable et de la promotion de l’efficacité énergétique ». L’objectif affiché est l’affranchissement progressif de la dépendance des ressources conventionnelles au profit des énergies propres et inépuisables à travers la « préservation des ressources fossiles, le changement du modèle énergétique, le développement durable et la maîtrise des coûts de ces nouvelles énergies ». Mais le document ne semble pas oublier « l’intensification des efforts de prospection et de production des hydrocarbures » comme pour rappeler que le fossile a encore de beaux jours devant lui.
Des programmes ambitieux d’une capacité de 15.000 Mégawatts à l’horizon 2035, dont 4000 MW d’ici 2024 seront réalisés, selon le document. Ce programme vise également à développer un tissu de PME autour de cette nouvelle activité. Un des procédés retenus dans le programme est celui de « l’hybridation de la production électrique » dans le Sud du pays, tout comme l’adaptation de la réglementation « par l’intégration de mécanismes adaptés à l’auto production » par les particuliers, sans aucune indication sur les incitations et la revente éventuelle du surplus de production à Sonelgaz.
L’accent est enfin mis sur l’efficacité énergétique pour lutter contre le gaspillage, par la généralisation de constructions à isolation thermique et la prohibition des importations d’équipements énergivores. Il faut savoir que les équipements de production d’énergie solaire sont actuellement soumis à des droits de douane de 30% et à une TVA de 19%. Le programme ne dit pas si elles seront maintenues.
Abdenour Haouati