La compagnie d’assurance, Alliance Assurance, a publié lundi 3 octobre, ses résultats financiers du premier semestre 2022. Le bilan affiche une nette progression du Chiffre d’affaires, de 20% au 30 juin.
Selon le communiqué issu du Conseil d’administration de l’entreprise, le résultat du premier semestre affiche un chiffre de 156 Millions DZD contre 123 Millions DZD pour la la même période de l’année précédente. Ce résultat s’est soldé par une variation positive de 26.9%.
Malgré cette progression, Alliance Assurance a dénoncé dans son communiqué, « la persistance des pratiques concurrentielles déloyales, la discrimination illégale dans l’accès à certains marchés publics et l’éviction du secteur privé ; le dumping, le non-respect des conventions multilatérales sectorielles ainsi que le dépassement du périmètre marché de certains acteurs mutualistes pour l’accaparement de parts du marché conventionnel ».
La compagnie d’assurance souligne qu’elle « a perdu 95 % de ses soumissions institutionnelles en raison de la persistance de clauses discriminatoires dans certains cahiers des charges, mais surtout du non-respect, par certains acteurs du marché ».
Pie encore, le communiqué d’Alliance assurance a évoqué le cas de l’accord multilatéral signé par tous les acteurs du secteur, public et privé, limitant le niveau de remises pour les assurances automobiles. Selon Alliance Assurance, cet accord « aussitôt transgressé, et ce, en dépit de l’insistance de la tutelle pour son total respect et un engagement ferme et résolu de la part de l’ensemble des acteurs de la place ».
Un secteur sans aucun contrôle ?
Les pratiques concurrentielles déloyales dans le secteur des assurances ont été dénoncées depuis plusieurs années, sous le regard des autorités et surtout le silence de la plupart des opérateurs privés.
Sur ce point, le Conseil d’administration de la compagnie d’assurance privée a fait savoir que ces pratiques persistent en « l’absence de sanctions fermes de la part de l’autorité de régulation contre les récalcitrants ».
« Il sera difficile et illusoire de réfléchir à un meilleur sort de notre marché qui peine toujours à dépasser les 0.7 % de taux de pénétration par rapport au PIB dont la moyenne arabe est de 1.5%, africaine 4 % et mondiale 7 % », déplorent-ils.
Alliance Assurance espère « un soutien total et actif de la part de la tutelle et de l’autorité de régulation » et rappelle que « depuis 4 ans, nous observons avec inquiétude un recul constant, permanent et structurel du secteur privé des assurances en termes de parts de marché »
« Selon nos propres estimations, la part du secteur privé est passée de 24,7 % en 2018 à environ 21 % pour 2022, cela en dépit d’une croissance du secteur qui pourrait avoisiner les 06 % malgré l’absence du marché des véhicules neufs », indique le communiqué.
Toutefois, l’entreprise s’est « réjouit de la confirmation de Brahim Kassali au poste de Ministre des Finances, un expert du secteur des assurances, conscient des différentes réformes à engager à court et moyen terme ».
Mais également de « la signature et la publication du décret présidentiel portant la désignation et nomination des membres de la commission de supervision du secteur des assurances (CSA), un instrument juridique d’importance pour la régulation et la mise en place de règles et réglementation sectorielles pratiques et régulières afin de mettre un terme aux dérives constatées jusqu’à présent ».