A l’approche du mois sacré de Ramadhan, la demande sur les viandes rouges et blanches vont, comme de coutume, connaître une nette augmentation. Une situation qui va nécessiter l’instauration d’un équilibre entre l’offre et la demande sur le marché.
L’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a appelé hier lundi à ouvrir, temporairement et exceptionnellement, l’importation des fourrages et des viandes afin d’encourager la concurrence et contribuer à la baisse des prix.
Selon le président de l’ANCA, Hadj Tahar Boulenouar, qui s’est exprimé ou cours d’une conférence de presse dédiée à ce sujet, « l’importation des aliments de bétail est aujourd’hui exclusivement du ressort d’une entreprise publique, ce qui engendre une hausse des prix et le désintérêt de nombreux éleveurs qui préfèrent d’abandonner l’activité d’élevage ».
Il a appelé à accorder aux opérateurs privés des autorisations d’importation, notamment à l’approche du mois de Ramadhan. « Il n’est pas normal d’accorder des autorisations d’importation de veaux destinés à l’abattage au même opérateur », a-t-il souligné, ajoutant qu’il faudrait « garantir la compétitivité et réduire les prix et ce, dans l’intérêt du pouvoir d’achat du citoyen ».
Rappelons qu’au cours du mois sacré, la demande sur les viandes s’accroit considérablement pour se situer entre 120 000 et 130 000 tonnes. Le besoin national annuel des viandes blanches et rouges est estimé à 1 200 000 tonnes et la production locale ne dépasse pas un million de tonnes.
Le président de l’ANCA a en outre insisté sur la nécessité de couvrir ce manque à travers l’importation, en exemptant les importateurs de l’augmentation des taxes douanières.
Il est à noter que les importations de viandes rouges sont gelées par les pouvoirs publics depuis le quatrième trimestre 2020. Une décision qui entre dans le cadre de la rationalisation des importations ainsi que l’encouragement des produits locaux.