Le marché noir des devises en Algérie a enregistré, ce 20 janvier, une nouvelle hausse du taux de l’euro par rapport au dinar algérien, perturbant ainsi la stabilité observée lors des deux jours précédents.
Ce matin, un billet de 100 euros se négocie entre 25 450 DA et 25 500 DA, tandis que les cambistes l’achètent autour de 25 000 DA. Cette situation met en évidence les spécificités d’un marché parallèle sous pression.
Cette augmentation de l’euro, qui s’est amorcée au début du mois, semble s’accélérer, et plusieurs facteurs expliquent cette dynamique. L’un des principaux éléments en jeu est l’incertitude autour de la publication des textes d’application du nouveau montant de l’allocation touristique, fixé à 750 euros.
Ce retard dans la communication officielle engendre une vive inquiétude chez les voyageurs, qui tentent de planifier leurs déplacements à l’étranger. D’ailleurs, même l’allocation touristique actuelle de 95 euros, qui était déjà jugée insuffisante par de nombreux citoyens, n’est plus accessible, illustrant encore les défis économiques auxquels font face de nombreux Algériens.
La demande croissante pour les euros, exacerbée par cette incertitude, entraîne une pression supplémentaire sur le marché de change parallèle.
À cela s’ajoute l’approche de la haute saison des omra, qui débute généralement environ deux semaines avant le mois sacré du Ramadhan. Pendant cette période de l’année, la demande pour l’euro et d’autres devises étrangères augmente considérablement sur le marché noir, accentuant la pression sur les taux de change déjà en hausse.
La conjoncture économique actuelle, caractérisée par l’augmentation continue de l’euro et la difficulté d’accès aux allocations touristiques, soulève de sérieuses préoccupations pour les Algériens désireux de voyager.