Le marché parallèle de la devise en Algérie semble invincible même face aux autorités. Si le projet d’ouverture des bureaux de change se prépare au niveau de la Banque centrale, il paraît ne pas inquiéter les commerçants de la monnaie étrangère du Square.
Devant ce fléau qui occupe depuis très longtemps la place financière de la monnaie étrangère en Algérie, l’Etat parait impuissant et ne trouve toujours pas le moyen de l’éradiquer. Face à la puissance de ce marché noir, le ministre des Finances, Aziz Faied, n’a pas hésité à appeler toutes les parties prenantes, à lui venir en aide pour barrer la route à cette mafia de la devise.
Lors de la séance questions-réponse face aux sénateurs, Faid a déclaré que l’élimination du marché parallèle des devises représente « un défi majeur qui nécessite des efforts concertés et un travail à tous les niveaux », ajoutant que ces efforts permettront à la fin de « restaurer progressivement la masse monétaire existante au niveau de ce marché ».
Pour parvenir à ce résultat, le ministre estime que « la réforme du secteur bancaire et financier constitue l’un des aspects essentiels pour cet objectif », ajoutant que ces réformes sont entrées « dans une phase de consolidation visant à améliorer certains aspects ». Il évoque, à ce propos, l’adoption, par ses services, de la numérisation du secteur pour renouveler et développer les métiers de la banque.
Pour l’instant, le premier argentier du pays estime que les progrès réalisés à ce jour « sont encore insuffisants compte tenu des capacités des banques publiques et des besoins du marché national ».
Il est fort de constater que le marché du Square a encore de beau jour devant lui, au moment où les promesses des pouvoirs publics semblent encore loin à se réaliser dans un pays qui reste dominé par l’informel dans presque tous les domaines.